En Mauritanie, depuis quelques jours, les prix de médicaments connaissent une hausse vertigineuse dans les pharmacies. Les importateurs affirment que la hausse est due à la fluctuation des prix sur le marché international. Une thèse réfutée par le gouvernement mauritanien qui qualifie la flambée constatée « d’agissements inacceptables » et promet de sévir avec fermeté contre les auteurs de spéculations.
Avec notre correspondant à Nouakchott, Salem Mejbour Salem
Les populations démunies sont les plus touchées par la hausse des prix des médicaments. C’est le cas de ce père de famille, Ahmedou Baba : « Les médicaments et produits consommables sont excessivement chers. Là, je viens d’une pharmacie où je suis allé acheter une petite seringue. Avant, ça coûtait 500 ouguiyas, mais il fallu que je paye 2 000 ouguiyas. Vous savez, les pharmacies ici fonctionnent comme des boutiques. On te dit c’est à prendre ou à laisser. »
« Assurer l’accès à des médicaments de qualité »
Depuis l’année dernière, le gouvernement mauritanien travaille à la mise en œuvre d’une reforme du secteur de la santé qui bannit toute forme de spéculation. Néthirou Hamed, ministre de la Santé, se veut vigilant : « Nous avons constaté une spéculation sur les prix des médicaments. La réforme mise en oeuvre n’avait pas pour but de d’élever les prix. Elle avait pour but d’assurer l’accès à des médicaments de qualité ; un accès géographique et un accès financier. Les spéculations ne sont pas permises parce qu’elles ne s’expliquent pas par un changement dans les coûts. Nous allons prendre des mesures fermes. »
Les pharmaciens soutiennent que la hausse des prix des médicaments est dûe à l’augmentation des coûts à l’achat et à l’importation.
RFI