Son avion a quitté Ouagadougou mardi soir. Très affaibli par un cancer, l’ancien ministre burkinabé des Affaires étrangères, condamné à dix ans de prison ferme pour le putsch manqué de 2015, a été autorisé à quitter le Burkina Faso pour venir se soigner à Paris, et ce en échange d’une caution de 30 millions de Francs CFA soit près de 46 000 euros.
Après six mois de demandes répétées, l’ancien ministre burkinabé des Affaires étrangères a enfin obtenu l’autorisation d’être évacué vers la France afin d’y être soigné.
À 62 ans, Djibrill Bassolé est de plus en plus affaibli par un cancer du péritoine. Une photo le montrant très diminué avait fait le tour des réseaux sociaux la semaine dernière alors qu’il venait d’être transféré au centre hospitalier universitaire de Tingandogo. Ses proches ne cessaient d’alerter ces derniers mois sur la dégradation de son état de santé. Face à cette situation, le procureur militaire a finalement donné son feu vert à son évacuation, en accord avec les plus hautes autorités du pays. En échange, le général qui est toujours condamné pour le putsch manqué de 2015, a dû s’acquitter d’une caution de 30 millions de francs CFA soit près de 46 000 euros.
Selon plusieurs sources, la France aurait pesé pour permettre cette évacuation. Les autorités françaises lui ont accordé lundi un visa de trois mois renouvelable. Djibrill Bassolé va donc désormais s’établir à Paris. Cet ancien pilier du régime Compaoré a d’ailleurs rendez-vous ce mercredi dans un hôpital de la banlieue parisienne spécialisé dans le traitement du cancer pour y être rapidement pris en charge.
RFI