Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Me Malick Coulibaly sur le plateau de l’émission l’invité du mois de l’ORTM, le 24 janvier, s’est dit déterminé à poursuivre les réformes pour que la justice soit en phase avec les attentes de la population.
“Nous n’avons à ce jour enregistré aucune ingérence indue dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire”, a précisé le ministre comme pour répondre à certains détracteurs qui sont encore septiques sur l’objectif réel de la campagne main propre pour lutter contre la corruption et la délinquance financière dans le pays, lancée par son département avec l’appui du président IBK. En effet, le gouvernement s’est lancé dans une dynamique de lutte contre la corruption. Le processus, salué par plusieurs associations et regroupements de lutte contre la corruption comme des particuliers, a auditionné plusieurs élus communaux, directeurs généraux, cadres de l’administration publique et président des associations faîtières et a aussi mis sous mandat de dépôt certains, dont le président de l’Apcam Bakary Togola.
Les arrestations de ces derniers temps sont loin d’être du spectacle, a rappelé l’invité. “Nous travaillons dans la durée et avec objectivité et rigueur. Ce sont là des instructions claires du président de la République…”. Pour quel objectif final ? Pour M. le ministre, “au regard du mauvais rôle joué par la délinquance financière, ne pas combatte énergiquement la corruption de nos jours, n’est pas de l’irresponsabilité mais c’est de l’ignominie“. Pour le locataire du département de la Justice et des Droits de l’Homme, il faut donc en tant que gouvernement responsable, engager de façon énergique, déterminée, cette lutte implacable contre la corruption qui n’est dirigée, précise-t-il, “contre personne, ni au profit de personne, mais faire en sorte que dans notre pays nous puissions avoir un autre regard sur la justice”.
Kadiatou Mouyi Doumbia
Mali Tribune