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Insécurité-dialogue national : Soumaïla Cissé s’exprime !

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Insécurité, crise économique, crise sociale, liberté d’expression menacée… sont autant de maux qui caractérisent la gouvernance de l’actuel président de la République. Le constat est de Soumaïla Cissé, président du parti Union pour la République et la démocratie (Urd). Face à la presse, le lundi dernier, pour sa traditionnelle présentation de vœux aux hommes de média, l’honorable Cissé a dressé un tableau sombre de la situation qui prévaut au Mali.

Selon M. Cissé, l’année 2019 a été marquée par une insécurité généralisée et le début de  2020 semble suivre la même tendance. Il a dénoncé l’insécurité généralisée et grandissante qui continue d’affecter la paix et la quiétude sociale. Avant de fustiger les attaques terroristes et jihadistes qui touchent le nord et même le centre du pays. « Le début d’année a été particulièrement meurtrier à Sokolo. La douleur des Maliens est immense, l’incompréhension est totale. Pourquoi tout ça ? Pourquoi ? Ces exactions ne doivent jamais restées impunies », a-t-il déclaré. Face à l’ampleur de ce drame, M. Cissé demande que les toutes responsabilités  soient situées.

Le président de l’URD a  insisté  sur  l’importance des moyens  à allouer  aux forces armées et de sécurité pour qu’elles accomplissent leurs missions. « Il est important de rappeler que depuis plus de 5 ans nos Forces armées et de sécurité se battent, parfois sans moyens, aux côtés de nos amis et alliés contre les groupes terroristes et djihadistes qui ont investi le nord et le centre du pays. Pour réussir leurs missions, nos forces armées et de sécurité doivent être impérativement équipées et formées. C’est pourquoi, aucune indiscipline ni délinquance financière ne doit être tolérée dans la gestion des ressources allouées à nos forces armées et de sécurité »a-t-il martelé.

Soumaïla Cissé a indiqué que les problèmes et crises touchant le cœur du pouvoir se sont accumulés si bien que les drames couvent sournoisement, minant plus encore le pays, le moral des populations, l’esprit politique et la crédibilité internationale des institutions du Mali.

 

… préoccupé par le sort des journalistes

Par ailleurs, le président de l’Urd estime que la liberté de la presse dans le monde et au Mali a été menacée en 2019. «53 personnes tuées dans l’exercice de leur métier, tel est le bilan que l’ONG Reporters Sans Frontières a présenté en décembre 2019, contre 80  décès enregistrés en 2018. Cette hausse de la violence perpétrée contre les journalistes est tout simplement inacceptable ».Outre les journalistes assassinés, le nombre de journalistes tués en 2018 a connu une hausse, le nombre de journalistes emprisonnés a connu aussi une hausse inquiétante, 348 contre 326 en 2018 soit une augmentation de 7% ».

Soumaïla Cissé a déclaré que son parti est disposé à approfondir et à appliquer toutes les initiatives visant à protéger les journalistes contre les exactions. « La liberté d’expression chèrement acquise doit être jalousement entretenue pour le confort de la démocratie », a-t-dit.

Pour l’honorable Cissé, au Mali, le constat est alarmant! Plusieurs journalistes ont été assignés en diffamation devant les tribunaux maliens. Il est temps pour notre pays d’aller vers la dépénalisation des délits de presse.  Il a rappelé la disparation de notre confrère Birama Touré depuis bientôt 4 ans. C’est pourquoi il a interpellé les autorités pour que la lumière soit faite sur cette affaire.  Constat Cissé : « Une presse libre est la condition de démocratie vivante et respectueuse de ses citoyens, la corrélation négative entre la situation tragique du Mali et la liberté d’informer a encore fait chuter notre pays  de la 25ème place, en 2012, il chute en 2018 à la 115èmeplace aux côtés de dictatures liberticides ».

 

Le   dialogue  tronqué

La situation politique et sociale  actuelle ? Le chef de file de l’opposition a estimé que le pays est  en crise au point que son émergence est compromise. Et pour sortir de l’ornière, Soumaïla Cissé prône un dialogue global, inclusif, interactif, dynamique et transparent. Au lieu du dialogue national que le gouvernement a organisé : « Aujourd’hui, le Dialogue national inclusif présenté aux Maliens comme ultime solution aux maux du pays a vécu sans qu’aucun problème du pays ne connaisse à présent un début de solution.

Au contraire, les tragédies continuent, les grèves se multiplient, l’éducation de nos enfants est plus que compromise par l’incapacité notoire du gouvernement à respecter ses propres engagements vis à vis des syndicats d’enseignants. Les menaces ne sauraient être une réponse à des revendications syndicales légitimes ! ».

S’agissant des élections législatives, le président de l’URD prévient : «  L’organisation de ces élections sans  d’abord résoudre des préalables nécessaires sont une fuite en avant du gouvernement qui  portera  la responsabilité d’une crise future ».

Mémé Sanogo

Source: L’Aube

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