L’opposant camerounais Maurice Kamto débute une tournée en Europe et aux États-Unis, à 10 jours des élections municipales et législatives du 9 février que son parti a décidé de boycotter. Au cours d’une conférence de presse à Paris, ce jeudi, il a demandé à la France de ne pas être une « complice » silencieuse du conflit qui déchire depuis trois ans les deux régions anglophones du pays. Pour Maurice Kamto, participer à des élections dans ce contexte signifierait « cautionner une partition de fait du pays ».Organiser des élections au Cameroun aujourd’hui, en déployant les forces de défense dans les deux régions, en sachant pertinemment que les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne pourront pas aller voter, c’est arrêter de facto la partition du Cameroun. L’élection ne résoudra aucun problème, au contraire, ça va exacerber la crise.
RFI