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Législatives, DNI, violences faites aux journalistes, crise scolaire, l’insécurise… : L’honorable Soumaila Cissé déballe !

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Le président de l’union pour la république et la démocratie (URD) a présenté ses vœux traditionnels à la presse, avant-hier lundi 27 janvier 2020, à la maison de la presse. Lors de cette rencontre, l’honorable Cissé s’est prononcé sur divers sujets dont la crise sociale, le dialogue national inclusif, les violences faites aux hommes de média…

D’entrée en jeu, le chef de file de l’opposition a rappelé le tableau sombre des journalistes en 2019. « L’année 2019 a été éprouvante pour vous les journalistes », déplore-t-il,  avant d’indiquer que « quarante-neuf journalistes ont été tués dans le monde en 2019 pour avoir exercé leur mission d’information », selon Reporters sans frontière. La même organisation, ajoute-t-il, a recensé un total de 389 journalistes emprisonnés.

« Ces exactions sont d’une autre époque. C’est pourquoi l’Urd est disposé à approfondir et à faire appliquer toutes les initiatives visant à protéger les journalistes contre ces exactions », a expliqué l’honorable. Avant de condamner : « ces exactions d’une autre époque ».

Par ailleurs, il invite les hommes de média au respect des règles déontologiques de la profession. « Autant nous prônons le respect par les journalistes des règles déontologiques de leur profession, autant nous condamnons fermement les actes d’intimidations et les menaces à l’encontre des journalistes », indique-t-il. Et Soumi champion d’encourager la presse à jouer son rôle. Il n’a pas manqué d’inciter : « les journalistes à dénoncer l’affairisme et la corruption, la prévarication et les scandales financiers qui jalonnent la chronique ordinaire du pouvoir en place ».

A en croire le président Cissé, de mémoire d’homme, on n’a jamais vu un pays se redresser économiquement, améliorer le sort des populations et rétablir la sécurité dans la mauvaise gouvernance et la corruption.

Pour lui, la presse doit être sans pitié dans cette mission de dénonciation. « Continuez à dénoncer les dérives insupportables d’un régime réduit à l’inertie ! Continuez à interpeller l’opinion publique malienne et internationale ! En un mot, continuez à jouer pleinement votre rôle de 4ème pouvoir », a laissé entendre Soumaila. Avant d’inviter : « la presse d’être de franc tireurs contre l’inaction et contre le non-respect de la parole proférée ».

« Oui, tirez sur nous, opposition, majorité, société civile, car vous êtes les garde-fous contre la dérive, la déchéance et la corruption », martèle le démocrate Soumaila Cissé.

Se prononçant sur le dialogue national dit inclusif(Dni), Soumaila Cissé estime qu’il a été un échec. Pour lui, si ce DNI était une réussite, on aurait dû avoir l’accalmie sociale. « C’est un échec. La crise sociale caractérisée la grève des enseignants en est une parfaite illustration », fulmine-t-il. Avant de poursuivre : « Ce Dni présenté aujourd’hui aux Maliens comme ultime solution aux maux du pays n’a pas d’effets. Pour preuve, aucun problème du pays ne connaît à présent un début de solution », a regretté l’élu de Niafounké.

Et Soumaïla Cissé d’indiquer : « au contraire, les tragédies continuent, les grèves se multiplient, l’éducation de nos enfants est plus que compromise par l’incapacité notoire du gouvernement à respecter ses propres engagements vis-à-vis des syndicats d’enseignants ».

Le chef de file de l’opposition n’a pas manqué par ailleurs de tirer à boulets rouges sur le régime IBK. « Un régime insensible et incapable de sécuriser les Maliens et leurs biens. L’insécurité et d’autres types de banditismes couvrent la quasi-totalité du pays » a fustigé le président Cissé.

Quant aux législatives annoncées par le gouvernement, le président de l’URD reste sceptique non seulement de la tenue de ces échéances électorales, mais surtout d’élections transparentes et apaisées.

En ce qui concerne la participation de l’URD auxdites élections, le président a été on peut plus clair : « Nous n’allons pas faire plaisir à personne. L’Urd participera bel et bien aux élections législatives. Nous n’allons pas les boycotter  ».

Cependant, il tient le Gouvernement responsable de tout ce qui arrivera pour avoir convoqué le collège sans au préalable régler les déficiences qui ont été à l’origine des prorogations du mandat des députés.

Oumar SANOGO

SourceLe Démocrate

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