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CAFO : La cour suprême confirme Madame Dembélé Oulématou Sow comme présidente

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L’épilogue du feuilleton judiciaire de la CAFO semble prendre fin ? « Notre pays à besoin de nous, notre pays est en crise. Nous voulons être unis, solidaire », a expliqué Mme Dembélé Oulématou Sow, dans ses bras sa grosse, en compagnie de son avocat, des membres de son bureau et de nombreuses militantes de la CAFO.

Un feuilleton judiciaire depuis 2014 avait mis la CAFO en hibernation, une des plus  grandes faitières des femmes du  Mali.  Deux camps n’ont cessé de revendiquer la paternité, de se tirer la couverture. Madame Oumou Touré, ancienne présidente et Oulematou Sow, la Secrétaire générale ayant pris les rennes de l’organisation lorsque la présidente a été appelée  à d’autres fonctions par le gouvernement.  Mais la  passation s’était fait  dans la douleur, car le départ d’Oumou Touré comme ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille n’a pu assurer ses arrières.  Comme a indiqué la loi, il a fallu à la secrétaire générale d’organiser une assemblée générale pour prendre la tête de l’organisation. Ce qui fut fait. Mais cela ne fut guère du goût de la présidente qui au retour de cette mission gouvernementale va attaquer cette assemblée au niveau de la Cour d’appel pour récupérer l’organisation. Elle arrivera à ses fins. Oumou  Touré avait pu récupérer la CAFO au niveau de la Cour d’appel en annulant purement et simplement l’assemblée générale tenue par le camp de Oulematou Sow, le 30 septembre 2017. Mais,  c’était sans encore compter de l’opiniâtreté de cette dernière, une autre dame de fer qui plie difficilement. L’affaire est donc portée devant la Cour Suprême de Bamako, suivie par une main de maître, Me Koto Traoré. Selon ce dernier, le bureau d’Oulématou Sow a été attaqué par la financière de la CAFO.  Grosse boude ou  erreur ! C’est pourquoi,  cette attaque de Madame Fatoumata, financière de la CAFO  a été déclarée irrecevable au nom de la loi car elle n’était que la financière de la CAFO et non la présidente. Elle n’a aucune légitimité pour revendiquer la présidence de l’organisation. La Cour suprême a donc cassé l’arrêt de la Cour d’appel et a donné la grosse à madame Dembélé Oulématou Sow qui est désormais confirmée présidente légitime de la CAFO. Forte de sa victoire et désormais rassurée, la nouvelle présidente n’a pas tardé a lancé un appel à toutes les femmes du Mali à s’unir. Elle a dit que la récréation est terminée et que des tâches attendent. Pour elle, la CAFO se donne comme boulot, 6 axes prioritaires, à savoir :  une réorganisation pour plus d’enracinement dans sa gouvernance à travers un renforcement dans sa communication ; un programme d’accompagnement des organisations et ONG féminines ; une phase de profilage et de cartographie des associations et ONG féminines ; un programme de renforcement de capacité institutionnelle et techniques ; une mise en cohérence de leurs actions ; une mise en place d’un cadre stratégique de concertation avec les partenaires, l’Etat et les OSC féminines du Mali pour une meilleure optimisation de l’action ; un vaste programme de promotion, de protection et de suivi des femmes du Mali ; un programme d’appui d’autonomisation de la femme ; un programme ambitieux sur les Droits et Devoirs des femmes avec une emphase sur les violences basées sur le Genre ;  la mise en place de plateforme sectorielle au niveau national pour coordonner l’action des organisations féminines par secteur en vue d’une plus grande capitalisation de leurs actions ; la participation des femmes au processus électoraux et à la gestion de la crise à travers la pleine participation de celles-ci aux scrutins à venir ; la mise  en œuvre des résolutions et recommandation du dialogue national inclusif(DNI) et l’appropriation de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger ainsi que leur représentativité à niveau de 30% dans les organes et mécanismes de paix de sécurité et de réconciliation.

Fakara Faïnké

SourceLe républicain mali

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