Les deux camps qui s’opposent en Libye sont d’accord sur le principe pour transformer la trêve en un cessez-le-feu durable, a annoncé l’émissaire de l’ONU pour le pays, Ghassan Salamé, ce 4 février, à Genève.
La commission militaire 5+5, composée de cinq représentants du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, et de cinq autres de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, est réunie pour la première fois depuis le 3 février pour des négociations indirectes, pour le moment. Les représentants des deux camps ont donné leur accord de principe, mais il faut encore en trouver les modalités, selon Ghassan Salamé, l’émissaire des Nations unies dans le pays.
Une trêve est entrée en vigueur dans le pays, il y a un peu plus de trois semaines, soit plus de huit mois après que Khalifa Haftar a lancé une offensive en direction de Tripoli, la capitale. Mais depuis, les deux camps s’accusent mutuellement, et régulièrement, de violer cette trêve.
Violations des engagements
Cette réunion de la commission militaire, prévue la semaine dernière, avait été reportée faute de participation du camp de Khalifa Haftar. Elle a donc finalement commencé le 3 février, deux jours après sa rencontre avec l’émissaire de l’ONU, près de Benghazi.
Les rencontres internationales se multiplient, ces dernières semaines, autour de la crise libyenne, par crainte d’une internationalisation du conflit. Ghassan Salamé a à nouveau dénoncé ce 4 février les violations des engagements pris lors de la conférence internationale de Berlin du 19 janvier. Il affirme que mercenaires et équipements continuent à arriver en Libye, au profit des deux parties.
RFI