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Attaque de Sokolo : Une thérapie de choc s’impose

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La série noire continue au Mali. 20 à 30 morts, selon les sources. Tel serait le bilan macabre de la dernière incursion meurtrière des forces du mal à Sokolo, le 26 janvier dernier, par une nuée de terroristes qui ont investi le village de Sokolo à la frontière mauritanienne et ont pris le contrôle de l’enclave militaire qui s’y trouve, avant de quitter les lieux deux heures plus tard avec une quantité impressionnante d’armes et de munitions.

Le chef du détachement, le capitaine Harouna Sangaré et une vingtaine de ses hommes, des gendarmes en l’occurrence, ont péri dans l’attaque et le camp a été incendié. Les jours se suivent donc et se ressemblent en terme d’horreurs au Mali, et toutes les initiatives prises jusqu’ici pour stopper la spirale infernale, ont fait chou blanc. Peut-être faut-il donc radicalement changer de stratégie et d’approche dans la recherche de solutions à cette crise multiforme, et c’est ce que les dirigeants veulent faire car le Haut représentant du Chef de l’État pour le Centre, le Pr Dioncounda Traoré, a décidé de nouer le contact avec les boutefeux que sont Iyad Ag Ghali et son comparse Amadou Koufa.

Pour un rétropédalage, c’en est un, puisqu’on sait que l’idée même de négociations avec les groupes terroristes, était tabou à Bamako, et le président Ibrahim Boubacar Kéita avait, à plusieurs reprises, martelé qu’il n’en serait jamais question pendant sa mandature. Près de dix ans après, IBK s’est rendu à l’évidence que des groupes terroristes qui se reproduisent par scissiparité, ont mis la moitié de son pays sous coupe réglée et ont même réussi à se disséminer dans certains pays voisins comme le Burkina Faso et le Niger, malgré l’armada militaire déployée sur le terrain.

Maintenant que la situation est devenue, pour ainsi dire, « catastrophique » pour toute la sous-région avec la montée en puissance du groupe terroriste le plus sanguinaire qu’est l’Etat islamique dans le grand Sahara (EIGS), les autorités maliennes semblent avoir choisi de négocier avec les chefs terroristes du cru, qui seraient plus enclins à accepter la main tendue pour sauver le Mali dont ils sont, eux aussi, originaires.

Si la lâcheté avait un nom, elle ne pourrait pas mieux rimer avec un autre mot. Car, non seulement les prétendus fous d’Allah ne font pas preuve de bravoure en s’en prenant à des populations sans défense, mais dans le cas d’espèce, ils ont poussé la bassesse jusqu’à se faire passer pour des militaires en patrouille pour mieux faire jouer l’effet de surprise et accomplir leur sale besogne. Mais en agissant de la sorte, ces enragés aux desseins funestes, ont prouvé à la face du monde, qu’ils sont des individus sans foi ni loi, qui n’obéissent qu’à un instinct primaire de sauvagerie et de barbarie, dans un combat qui n’a pas de sens.

Il faut que les stratèges militaires anticipent les mutations possibles des stratégies des forces du mal. Cela dit, quelles que soient les visées de ces massacres à grande échelle des populations civiles et militaires, la certitude est désormais définitivement établie que ces groupes terroristes ne combattent pas au nom d’Allah comme ils le font croire ; tant ils tuent indistinctement musulmans et adeptes d’autres religions. Sans risque de se tromper, l’on peut dire que ceux qui attaquent le pays, sont des hordes de criminels sans foi ni loi qui veulent créer un chaos favorable au développement de toutes sortes de contrebandes.

Assi de DIAPE

SourceLe Point

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