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Le président Keïta au sortir de la réunion sur le Sahel : «Qu’on nous écoute au moins une fois»

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À sa sortie de la réunion de haut niveau du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine sur la crise au Sahel et en Libye, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a invité la Communauté internationale et l’ensemble des amis du Sahel à aider nos pays à bouter le terrorisme hors de nos frontières, afin d’éviter une expansion de ce mal qui réduit à néant nos efforts de développement.

«Qu’à Dieu ne plaise, si cette digue qui résiste encore fort heureusement venait à rompre, les eaux dont nous ne voulons pas, atteindraient la Méditerranée. Voilà ce que nous disons depuis dix ans. Qu’on nous écoute au moins une fois», a plaidé Ibrahim Boubacar Keïta.

Pour le chef de l’État, cette session du Conseil de paix et sécurité de l’UA, qui s’est tenue un mois après le sommet de clarification de Pau, a été un grand moment pour le Sahel.

«En dépit des efforts énormes déployés par nos États et par le président français pour rendre pertinent notre concept, nous peinons encore à mobiliser les ressources que chacun juge essentiel, indispensable à l’efficacité de la Force conjointe du G5 Sahel», a déploré Ibrahim Boubacar Keïta, rappelant encore une fois que le combat que nous menons mérite d’être soutenu par le monde entier, car ce qui est en cause dans le Sahel heurte toutes nos valeurs.

«Quand la mort devient le but ultime d’un combat, ce ne sont pas des valeurs dans lesquelles, moi, je me reconnais. Et je sais que peu de nos amis également se reconnaissent dans ces valeurs-là. Quand on vient dans une mosquée, et qu’on y déclenche la mort, qu’on y invite tous ceux-là qui ne l’ont pas voulu. Quand on va sur un marché (un lieu de convivialité dans le Sahel et également de rencontre hebdomadaire entre des villageois) qu’on y sème la mort et la terreur, tout cela n’est pas d’usage courant et reconnu», a soutenu le président Keïta.

Le président de la République a réitéré la détermination de nos États à faire face à cette responsabilité mondiale.

«Nous ne voulons pas rester là à jouer les victimes pleurnichards. Nous disons qu’il faut unir les efforts de manière intelligente, de manière solidaire, pour que nous puissions bouter ces gens hors du Sahel», a conclu le chef de l’État.

C. M. T.

SourceEssor

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