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Front social : Les policiers en sit-in devant le ministère de la sécurité le 14, 21 et 28 février prochain

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La Coalition des Syndicats  de  la Police Nationale (CSPN) a animé, hier, mardi, 11 février 2020, à la Maison de  la Presse, une conférence de presse. La dite conférence étaient animée par : l’adjudant chef  Souleymane Sanogo, le sergent chef  Sidiki Konaré, le sergent  de police  Ladji B.  Dieng, le  sergent chef  de police Nock, sergent de police Baradji, etc. L’objectif était  d’informer l’opinion nationale et internationale  du refus de l’Etat malien de respecter leurs doléances.

Les responsables  de  la coalition  des Syndicats de la Police  nationale composée des Syndicats  Autonome  de  la Police (SAP) ; Syndicat Libre  de  la Police (SYLIPOL) ; Syndicat  Indépendant  de  la Police Nationale (SIPN), l’Alliance pour  la Police nationale(APN) ;  Alliance  pour la Police République  du Mali (APRM), ont annoncé  qu’ils tiendront des sit-in, le 14, 21 et 28 février 2020, devant  le Ministère  de  la sécurité et de  la protection civile  pour se faire entendre. Les  doléances  de la coalition se résument en huit points. D’abord, ils demandent  la  régularisation des cent dix neuf (119) diplômés  conformément  au décret 06-053-PRM du 06 Février 2006 dans son article 47 et suivant  des cas analogues  de l’administration. « Avec décret, on voit clairement  que cette question n’est pas tombé du ciel, qu’elle  n’est pas venue du néant. Mais nous déploré  que l’administration ait  torpillé  ce décret  et après  avoir  attaqué  cette mauvaise foi de l’administration  au  niveau  de la cour suprême, celle  la aussi  a refusé  de vider tout le dossier. Pour  des raisons politiques nous a-t-on dit  des hauts  responsables  dans les  coulisses  des justices maliennes », a déploré le sergent chef  Sidiki Konaré.

Ensuite, ils  exigent  la nomination  des régisseurs. «Nous avons constaté que  les régisseurs  de  la police sont  nommés  par  décision du directeur  de  la police. Mais en dehors  de la police,  ils ne sont pas  reconnus  comme des vrais régisseurs. Du  coup, ils ont du mal à exercer  le rôle de régisseur.  Pour nous ces régisseurs  vivent  dans  un vide juridique, dans l’illégalité. Cela doit changer. La  mauvaise  foi des  autorités passe  par là aussi. Sinon  un  simple  décret du ministre  suffit. Mais au Mali, on se plait à bafouer  les  textes  que nous-mêmes  nous  élaborons  pour la bonne marche  de  la société », a regretté l’adjudant  chef  Souleymane Sanogo.

Autre  point de revendication : c’est la régularisation  des policiers  suspendus ou radiés  de 2012  à nos  jours  au nom  de  la réconciliation. « Sur  ce point, nous exigeons tout simplement que l’ancienneté de nos camarades concernés  par ce  cas et  leur grade  dans leur service à l’époque soient  reconnus», a laissé entendre le sergent Nock. L’on note  aussi comme doléance  de la coalition, le  dédommagement  des  policiers  victimes  dans l’exercice  de leur fonction  de 2012 à nos jours. «Nous  avons attendu  l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye  Maiga dire  que  nos  frères qui ont tout  perdu  dans les  évènements  de Kidal en 2014  lors de la visite  de  l’ancien premier ministre  Moussa Mara  et autres cas  dans l’exercice  de  leur fonction allaient  être dédommagé. C’est les textes de l’Etat qui prévoient cela  aussi. Mais c’est une violation  de nos  propres textes qu’on constate», ont  rappelé  l’adjudant  de  police  Souleymane Sanogo et le sergent  de  police  Baradji. La CSPN exige aussi  l’application sans détour   des recommandations  de l’assemblée nationale du Mali sur les primes  de risque, les primes  GMS ; primes BAC, BSI, CCR, STT, Aéroports, immigrations, etc. «L’administration de  la police  avait le droit de grève. Mais ces groupements  cités  dessus  n’avaient pas  ce droit. L’assemblée  nationale, à travers  sa commission  défense, a corrigé  cette  injustice.  Mais nous ne  sommes  toujours  pas  mis dans  nos  droits. La violation  de nos textes et lois est encore constaté à ce niveau pour nous mettre  dans nos droits», a déploré  le  sergent de  police  Ladji B. Dieng. Les perdiems non payés  lors des élections  de 2018; la mutation des fonctionnaires  de police  en pleine année scolaire en violation  des conventions; la situation des PGA (prime générale alimentaire)  des  recrus  en cours  de  formation  à l’Ecole nationale  de la Police (ENP), sont entres  points  de revendications de la CSPN. Pour le non respect  de  ces engagements  de  la part de l’Etat malien, la CSPN prévoit un sit-in de contestation  de  trois  jours  les 14, 21 et 28 février 2020 devant le département  de  la sécurité intérieure, à l’ACI 2000.

Hadama B. Fofana

Le Républicain

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