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La débâcle de l’armée en 2014 et l’achat du Boeing présidentiel : Les deux grosses tâches noires sur le casier politique de Mara

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L’ancien Premier Ministre Moussa Mara défraie la chronique, après l’entrée à Kidal de l’Armée malienne reconstituée. Son nom est sur toutes lèvres car c’est après sa visite inopportune au cours de laquelle il a failli  lui-même laisser sa peau n’eut été le concours de la MINUSMA. Les administrateurs civils, eux,  n’ont pas eu sa chance, ils ont pour la plupart péri. Trois jours après cette visite, les FAMa ont engagé  des combats,  qui ont malheureusement  tourné à leur défaveur, ce qui a précipité la chute de la ville entre les mains des groupes séparato-terroristes, la CMA. Cette visite du PM Mara  a été sans nul doute la cause de la perte de cette ville, épicentre de la lutte pour l’indépendance d’une certaine communauté touareg. Comment Moussa Mara  a-t-il accepté de sacrifier sa carrière politique sur l’autel de ses ambitions démesurées ?

 

Kidal  échappe au contrôle de l’Etat malien depuis 2014 et c’est le jeudi 13 février2020  qu’un contingent mixte a foulé le sol de la capitale de l’Adrar des Ifoghas. Indéniablement Moussa Mara endosse une grande part de responsabilité dans  ce qu’il convient d’appeler  la perte de Kidal. Ce dossier comme celui de l’achat de l’avion présidentiel colleront à la peau de Mara jusqu’à la fin de sa carrière politique.

Il était pourtant  jusqu’à sa nomination comme premier ministre, l’une des figures montantes de la nouvelle génération. Moussa Mara puis que c’est de lui qu’il s’agit avait suscité un grand espoir au sein de la jeunesse pour une relève assurée, avant de se laisser abattre politiquement par celui-là même, à qui  il a donné du fil à retordre en commune IV, à savoir IBK. Maire de la Commune IV, il a prouvé qu’une autre gouvernance municipale était possible, celle accès sur la rigueur, la transparence et les résultats. Comme Ministre  de la ville il a indiqué la voie à ses collègues ministres quant à la gestion du denier public, en retournant au trésor les fonds non  utilisés après une mission officielle. Les grandes prouesses de Moussa Mara s’arrêtent à ces actions salvatrices. Une fois nommé Premier Ministre, M Mara s’est très vite mis dans la peau du dauphin tout trouvé d’IBK, en se remettant pieds et mains liés à ce dernier afin  de satisfaire mêmes  ses caprices. Il a alors multiplié les bourdes, en s’attaquant à l’Opposition et aux anciens dignitaires du régime ATT. Comme si cela ne suffisait pas il s’est approprié d’un dossier dont il n’était même pas l’initiateur. Il s’agit du dossier du fameux Boeing Présidentiel  qu’il a défendu bec et ongle en donnant des informations inexactes qui n’ont pas résisté au temps. Sous d’autres cieux il serait traduit en justice pour mensonge d’Etat. A défaut de cela il trainera cette bosse jusqu’à la fin de sa carrière politique.

Après le sulfureux  dossier de l’achat du Boeing Présidentiel, le Premier Ministre Mara a conduit les administrateurs civils de Kidal à la boucherie, à cause de sa visite au relent politique   alors qu’il n’y avait pas de feu à la demeure et que cette visite n’était nullement opportune. Les jours qui ont suivi la visite ont été tout aussi sanglants car l’armée s’est lancée dans une vaste campagne de récupération par la force des armes cette citée rebelle, qui a tourné au cauchemar. Les  conséquences de cette débâcle ont été nombreuses, elles sont entre autres la perte de Kidal au profit des séparato-djihadistes et l’exacerbation de la crise. C’est le jeudi 13 février 2020 qu’une lueur d’espoir a vu le jour, celle du retour de l’armée malienne, même si elle est reconstituée et de certains symboles de l’Etat Mali.

En définitive, Mara porte comme une marque indélébile la responsabilité de l’exacerbation de la crise au nord. Il a désormais deux grosses tâches sur son casier politique qui risquent d’être des obstacles pour son ascension politique.

Youssouf Sissoko

Inf@sept

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