Au cours du lancement officiel de la campagne Pèlerinage 2020 à la maison du Hadji, le ministre M. Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, ministre des Affaires Religieuses et du Culte et le porte parole de la filière privée Amadou Maïga ont expliqué les nouvelles mesures prises pour une meilleure organisation de l’évènement.
C’était lundi dernier en présence de Dr Abdoul Fatah Cissé, directeur général de la Maison du Haji, M. Amadou Maiga, porte-parole des agences privées, du représentant du Haut Conseil Islamique du Mali et plusieurs autres invités.
Cette rencontre avait pour but de lancer la campagne du pèlerinage 2020, en vue d’informer les pèlerins maliens du coût du Hadj et les nouvelles modalités prévues en 2020.
Dans son allocution, Amadou Maiga, porte-parole de la filière privée a rappelé que l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam (pèlerinage) passe par la mobilisation de moyens. Cela, tant sur le plan spirituel, matériel, financier que logistique.
« Les filières privées ont l’obligation morale et professionnelle de relever le défi de la réussite de cette campagne 2020 en fournissant des prestations de qualité aux futurs pèlerins », a-t-il, ajouté
Aussi, signale-t-il, avec les inscriptions tardives, et le problème de documents administratifs nécessaires pour l’établissement du passeport dont la carte d’identité, l’acte de naissance, la carte Nina et autres, auxquels les pèlerins maliens sont toujours confrontés sont imputables au système d’organisation du pèlerinage malien qui n’est pas en phase avec celui du pays d’accueil (Arabie Saoudite). Puisque, dit-il, « beaucoup de nos pèlerins ne disposent pas de ces documents »
Aussi, malgré les multiples efforts déployés par nos plus hautes autorités et l’ensemble de tous les maliens dit-il, l’obtention de la fiche individuelle des candidats demeure le principal boulot. « Nous osons croire que des dispositions seront prises pour faciliter l’obtention de ce document et diligenter la confection du passeport »,
Il ajoutera ensuite que le tarif hadj 2020 de la filière privée est de 2.950.000 F contre 2.850.000, soit une augmentation de 100.000 CFA. Cette hausse se justifie par l’introduction de nouvelles charges en Arabie Saoudite comme frais de visa et les frais de séjour à Mina et à Arafat qui ont été majorés. « Ces deux charges s’élèvent à environ 105.000 CFA selon le taux de change. Ce n’est donc pas un gain supplémentaire pour nos agences, mais plutôt un réajustement des charges » a-t-il, expliqué.
M. Maiga a aussi invité tous les futurs pèlerins maliens au respect des formalités. Il s’agit notamment, de la vaccination, la visite médicale, l’enrôlement pour l’obtention de la fiche individuelle du RAVEC ; le paiement des frais de passeport au guichet automatique d’Ecobank. A cela s’ajoutent, la formation sur les rites du hadj ainsi que les conditions de séjour en Arabie Saoudite. « Nous ne ménagerons aucun effort pour la satisfaction des 11323 pèlerins qui nous sont confiés », a-t-il, conclu.
M. Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, ministre des Affaires Religieuses et du Culte a pour sa part expliqué que son département cherche à se débarrasser de l’organisation du hadj, en transférant la compétence à la Maison de Hadj conçue pour s’occuper de tous les problèmes de pèlerinage.
Le ministre des Affaires Religieuses et du Cultes a enfin précisé que le prix du pèlerinage cette année est fixé par le gouvernement à 2.747.815 CFA et les modes d’inscriptions ont changé. « Le pèlerinage est sorti de cette routine qu’on connaissait il y a des années, maintenant, prévient-il, il y a des délais et des exigences pour les inscriptions qu’il faudrait respecter ».
Abdoul Karim Sanogo
Source: Le 26 Mars