Dans une correspondance, dont nous avons pu nous procurer une copie, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) invite le président IBK à s’impliquer personnellement dans la gestion de la crise scolaire qui commence à prendre une tournure inquiétante.
Selon la CSTM, ces trois dernières années, le front social est en constance ébullition, particulièrement dans le système éducatif malien. Et d’ajouter que l’année scolaire 2018-2019 a été sauvée de justesse grâce à la contribution de l’ensemble des forces vives de la nation, dont les centrales syndicales, et par la promulgation et l’application de la Loi N°2018/007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant.
Et de poursuivre que cette année 2019-2020, le torchon brûle entre les syndicats signataires du 15 octobre 2016 et le gouvernement au détriment de l’école malienne, suite à la non application par le gouvernement de l’article 39 du statut du personnel enseignant qui stipule que « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental, de l’éducation préscolaire et spéciale ».
De la lecture de la CSTM, au regard de cette disposition légale, il est évident que l’annexe de la loi N°2019/024 du juillet 2019 portant modification de la loi N°2002/053 du 16 décembre 2002 portant statut général des fonctionnaires, modifiant la grille indiciaire pour compter du 1er janvier 2019 avec indice plafond 1 100 et pour compter du 1er janvier 2021 la grille plafonnée à 1 200, devrait être appliquée aux enseignants en termes de pourcentage.
« En tant que centrale syndicale à laquelle sont affiliés trois des huit syndicats signataires de la synergie, nous avons été reçus par le Premier ministre le 17 janvier 2020 à la primature à propos de la crise dans le secteur de l’Education. Dans son propos, le Premier ministre a reconnu la pertinence de la revendication des syndicats, s’est dit engagé à l’application de la loi, non pas pour compter du 1er janvier 2019, mais pour compter du 1er janvier 2020, et le reliquat pour compter du 1er janvier 2021 compte tenu de la situation du pays. Il a souhaité notre implication pour ce faire », mentionne la correspondance. Selon la centrale syndicale, ces propos ont également été corroborés par le ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique le mardi 28 janvier 2020 au siège de la CSTM.
A l’adresse du président, il est ainsi mentionné : « Vous avez-vous demandé au Premier ministre de satisfaire les revendications des enseignants le samedi 5 octobre 2019 à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des enseignants ». Du point de vue de la centrale syndicale, il est impératif de sauver l’école malienne et de promouvoir l’avenir des apprenants dans un contexte national où des milliers d’enfants des régions du nord et du centre sont encore privés de leurs droits à l’éducation et à l’instruction du fait de l’insécurité. Elle ajoutera qu’il est également important que les institutions de la République respectent et fassent respecter les lois dont nous nous sommes librement dotées.
« Pour ces différentes raisons, nous sollicitons votre implication personnelle indispensable auprès de votre gouvernement pour une résolution définitive de ce différend, car la tentative de conciliation a échoué », peut-on lire dans la correspondance.
Mama PAGA
Source: Le Pays