Selon le gouverneur de la région de Mopti, c’est grâce à la « collaboration bienveillante des populations concernées » que cette levée des check points est devenue une réalité. Le général de brigade,Abdoulaye Cissé déclare aussi que les forces armées maliennes seront désormais présentes sur le terrain pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens conformément à leur mission. Il précise que « les éléments qui occupaient ces check-points ont quitté les lieux sans problème. Et aujourd’hui, c’est l’armée qui a le contrôle ». Le chef de l’exécutif à Mopti ajoute que « les patrouilles s’effectuent sur la RN (route national) 15, de Sévaré jusqu’à Koro », avant d’ajouter : « la Minusma est également à Ogossagou pour appuyer et renforcer les Famas et tout va très bien », poursuit-il. Toutefois, les responsables du groupe d’auto-défense Dan Na Amassagou indiquent que plusieurs check-points restent installés dans la zone. Marcelin Guenguéré, porte-parole de Dana Amassagou, déclare qu’il y a un seul check-point qui a été levé. Selon lui, les autres check-points sont toujours sur place, en attendant l’arrivée des forces de l’ordre. « Maintenant conformément à ce que le premier ministre nous a promis, il n’y aura pas de déguerpissement de Dan Na Amassagou avant l’arrivée des forces de l’ordre », précise M. Guenguéré.
Législatives :
Hausse des candidatures de femmes et de jeunes
Sur 1447 candidats aux législatives 2020, 426 sont des femmes. « Ces chiffres sont encourageants, si on fait une comparaison avec ceux des années précédentes », déclare la présidente du réseau des femmes leaders des partis politiques et d’organisations de la société civile, Habibatou Nagnouman Traoré. Selon elle, « c’est un grand effort de la part des politiques, mais également des listes indépendantes. On est en train de mettre en place des stratégies pour faire beaucoup de communication par rapport à l’utilité et à l’importance de la participation et l’implication des femmes ». Mme Traoré annonce aussi l’organisation de rencontres « d’échanges avec les femmes de Bamako et au moins 6 régions pour partager des astuces afin d’avoir plus de chances d’être élues ». La jeunesse aussi enregistre 800 candidatures sur les listes électorales validées. Soumana Traoré, membre du mouvement « Ensemble pour le Mali » qui regroupe des jeunes des partis politiques, se réjouit de ce taux. Toutefois, il estime que le manque de moyens financiers reste un problème pour les jeunes. Soumana Traoré estime qu’il y a « à peu près 44 listes en Commune 3, mais quand vous regardez, il y a plus de 4 listes de jeunes, donc ça veut dire que ça commence à venir », ajoute-t-il. Le représentant du mouvement « Ensemble pour le Mali » précise toutefois « que la mobilisation nécessite beaucoup de fonds et que la plupart des candidats n’ont pas assez d’argent pour pouvoir mobiliser ».
Terrorisme :
Le chef d’Al-Qaïda confirme la mort de deux chefs djihadistes
Le chef d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) Abdelmalek Droukdel dit Abu Musab Abdul Wadud a diffusé un message audio d’environ 34 minutes. Il y fait l’éloge funèbre et confirme la mort de deux chefs djihadistes au Mali à savoir Abou Iyadh alTounisi d’Ansar al-Chariaa de Tunisie et de Djamel Okacha alias Yehia Abou al-Hamam, chef de l’Emirat du Sahara et l’un des principaux commandants du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (JNIM). Tous les deux morts au nord de Tombouctou par les soldats français de l’Opération Barkhane.
Signalons que la mort de Djamel Okacha dit Yahia Abou al-Hammam, annoncé en février 2019, a d’abord été confirmée par le très recherché Sidan Ag Hitta, dans un message authentifié sur les réseaux sociaux. Avant que cette annonce ne soit confirmée par Amadou Koufa dans un audio publié en janvier dernier. La ministre française de la Défense, Florence Parly, avait aussi déclaré que l’opération qui a couté la vie à Yéhia Abou El-Hammam, avait eu lieu à Bou Djebeha, à environ 125 km au nord de Tombouctou. Quant à Seifallah Ben Hassine communément appelé Abu Iyadh al-Tunisi – l’un des idéologues djihadistes les plus influents d’Afrique du Nord, sa mort survenue, dans le nord de Tombouctou, le 21 février 2019, a été confirmée par l’agence Menastream, partenaire du site www.kibaru.ml. Ce haut responsable tunisien d’Al-Qaida, vétéran de l’Afghanistan, et fondateur de l’organisation islamiste Ansar al-Sharia en Tunisie (AST), a été tué lors d’une opération menée par les forces françaises, apparemment dans la zone d’El Aklé, située à près de 300 km au nord-ouest de Tombouctou, au Mali, à la frontière avec la Mauritanie.
Rassemblées par la Rédaction
L’Aube