La nouvelle est tombée tel un couperet dans les rangs de certains candidats aux législatives inscrits sur les listes du septentrion malien. De source bien introduite, en effet, la division politique de la Minusma a surpris par un refus catégorique d’assurer leur transport pour la campagne électorale alors qu’elle dispose de l’unique moyen de les mettre en contact avec leurs électeurs : la voie aérienne. Les candidats concernés se rongent ainsi les ongles et ne savent à quels saints se vouer pour joindre leurs circonscriptions respectives car les routes, en plus d’être impraticables par leur état, le sont également par une insécurité impossible à braver. Il nous revient par ailleurs que cette posture inédite de la Mission onusienne lui a été soufflée par le chef file de l’opposition Soumaïla Cissé, lequel aurait exprimé des réserves quant au favoritisme et la partialité que pourrait receler la générosité de la Minusma.
Le PM Boubou Cissé reprend son périple septentrional
Après un long répit, le chef du Gouvernement devrait rebondir cette semaine avec la nouvelle dynamique imprimée à l’action gouvernementale : le rapprochement avec ses concitoyens de l’intérieur. Boubou Cissé est en effet de nouveau annoncé de Kidal, une étape qu’il avait suspendue alors qu’il y était pourtant attendu avec une convivialité rarement réservée à un Premier ministre d’IBK depuis la visite macabre de Moussa Mara. Certains notables avaient même bousculé leur agenda en son temps pour se préparer à l’accueil du nouveau PM pour faire conforme avec l’air d’un chapitre nouveau des rapports entre Bamako et «l’Azawad». Sauf que le calendrier de Boubou Cissé a été comme jadis de nouveau bousculé in extrémis par un voyage à l’extérieur. Prévu pour aujourd’hui lundi, en effet, le voyage de Kidal a été repoussé à ce mercredi, créant ainsi la psychose d’un faux-bond et d’un probable ajournement sine die comme la fois précédente. On se rappelle qu’à l’époque on avait évoqué une mission en Europe pour justifier le report.
Le spleen d’Adama Sangaré se poursuit
Le Maire du District de Bamako ne voit pas encore le bout du tunnel. Tout indique qu’il passera les législatives en détention, au grand dam de ses camarades de la Commune III qui comptent tant sur son implication pleine et effective dans la conquête de l’unique siège à pourvoir dans cette circonscription. En cause, un acharnement sans précédent du ministère public visiblement réfractaire à chaque demande de libération conditionnelle du maire Adama Sangaré. Il est inculpé dans le cadre d’un marché de projet urbain d’éclairage public de la capitale en même temps que d’autres entrepreneurs et cadres d’Edm ayant quant à eux bénéficié de la magnanimité de la justice.
De sources concordantes, le secrétaire général de l’Adema en commune III a été quand même autorisé à se faire admettre dans une clinique, mais son état de santé n’aura pas suffi pour attendrir les magistrats du Pôle économique et financier quant à lui accorder une liberté provisoire. En dépit de sa disponibilité à s’acquitter de la caution fixée par les juges.
La Rédaction
Le Témoin