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Montée en puissance de l’imam Mahamoud Dicko : Qui tire les ficelles ?

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Annoncée pour le vendredi de tous les dangers à cause de son mot d’ordre « la démission du Président de la République », l’imam Dicko a sursis à sa marche du 6 mars pour des motifs très peu convaincants.

Après son interpellation mouvementée, au tribunal de la commune V du district de Bamako, Mahamoud Dicko, sur les ondes de l’Ortm, a estimé que ses propos ont été mal compris et déformés par la même occasion. Sans se prononcer sur le discours de son porte-parole – qui avait réclamé la démission du Président IBK dans foulée de l’interpellation du mentor pour des besoins d’enquêtes préliminaires – l’iman précise : «Je n’ai jamais appelé les Maliens à un soulèvement populaire, mais plutôt à une mobilisation citoyenne contre les terroristes».

Et Mahamoud Dicko, pour surseoir à ladite marche, d’ajouter que le chérif de Nioro, au motif que le pays traverse une période très difficile, l’a appelé pour demander de surseoir à la marche du vendredi. Un raisonnement qui ne semble pas convaincre. Et pour cause, à l’entame de son propos, lors du meeting du samedi, la tête pensante du mouvement politico-religieux Coordination des mouvements, associations et sympathisants (Cmas) a précisé avoir eu l’autorisation de Bouyé pour tenir son meeting. Il ajoute avoir également dit au Chérif de Nioro le discours qu’il devrait prononcer. Comment en moins d’une semaine, ce même chérif l’invite à surseoir à ce qui devrait être la suite logique de la marche de protestation.

De quoi créditer la thèse de ceux qui estiment que l’imam Dicko cherche tout simplement à se positionner avec l’annonce de l’ouverture des négociations avec les djihadistes après la suppression d’une certaine cellule taillée sur mesure dont lui seul avait la main sur le robinet. Celle-ci n’est pas suffisante pour justifier les sorties périodiques et coûteux en termes pécuniaires de l’ex- Président du Haut conseil islamique du Mali, qui a également écarté sa candidature à la présidentielle de 2023, malgré la création de la Cmas. Comme quoi, l’iman serait dans les bottes d’un serviteur dans l’ombre pour miner suffisamment le terrain au profit de ce dernier.

L’histoire donne-t-elle raison à SBM ?

SBM, alors Premier ministre, a profité d’une de ses traditionnelles rencontres avec l’EPM pour traiter l’imam Dicko ainsi que ces disciples et condisciples « d’acteurs hybrides ». « Il y a des gens, chaque fois qu’ils sont vaincus sur un théâtre, changent de théâtre toujours avec les mêmes objectifs », disait le tigre. Malheureusement, son employeur a fini par le sacrifier pour satisfaire les caprices de ces mêmes religieux.

A KEITA

Source: Le Témoin

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