Aussitôt la disponibilité de Iyad Ag Ghaly est affichée pour la dialogue, les voix s’élèvent à Bamako contre ce projet. Pour Maître Mamadou Camara, avocat à la Cour, « il n’y a rien à négocier avec Iyad et Kouffa ! ».
Cette sortie de Me Camara sur le mur de son compté Facebook traduit haut ce que pense le commun des Maliens. Selon Me Mamadou Camara, ‘’ceux qui, benoîtement ou par calcul politique, ne cessaient d’appeler le gouvernement malien à ouvrir un dialogue avec les jihadistes, en sont désormais pour leurs frais. Iyad Ag Ghaly, puisqu’il s’agit de lui, vient d’apporter sa réponse, cinglante et univoque, à l’offre de paix et de dialogue que Bamako lui a adressée. D’abord par la voix du Pr Dioncounda Traoré, ancien Président par intérim, et ensuite par Ibrahim Boubacar Keita, président de la République du Mali. Excusez du peu’’.
L’Avocat à la Cour estime, en effet, que sous forme de pied de nez aux partisans du dialogue, le chef des jihadistes maliens a, à travers un communiqué laconique, mis comme condition à tout dialogue avec les autorités maliennes, le départ préalable des forces Barkhane et Minusma.
« Autant dire qu’il invite le Mali à se faire ‘’hara kiri’’ en se débarrassant d’alliés sûrs dont l’appui lui a précisément permis de résister face à l’internationale jihadiste. Qu’on ne s’y trompe point: Iyad et son lieutenant Kouffa ne sont en réalité que des pions de la nébuleuse jihadiste qui, de Damas à Bamako, en passant par Bagdad, Paris et d’autres villes du monde, sèment la désolation et la mort sur son passage. Ces deux comparses n’ont aucune autonomie réelle par rapport à leurs commanditaires. Il n’y a par conséquent rien à négocier avec eux », a élucidé l’Avocat.
Et Me Camara de marteler que ces responsables tout comme leurs chefs « n’entendent qu’un seul langage: celui des armes ».
D.C.A
SOFT
