En Guinée, les élections législatives et le scrutin sur référendum constitutionnel ne se tiendront pas le 15 mars comme l’avait annoncé le président Alpha Condé fin février. Selon le président de la Céni , aucune date n’a encore été fixée. La Céni attend le rapport d’audit du fichier électoral des experts de la Cédeao pour fixer une nouvelle date.
Avec notre correspondant à Conakry, Mouctar Bah
Initialement prévues le 28 décembre 2019, puis maintes fois reportées, ce double scrutin ne se tiendra pas ce dimanche 15 mars a confirmé un haut responsable de la Céni, la Commission électorale nationale indépendante.
Fin février, le président Alpha Condé avait pourtant annoncé un report de deux semaines de ces élections sous la pression de l’opposition et de la communauté internationale qui invoquaient des inquiétudes relatives aux listes électorales.
Plus deux millions d’électeurs aux noms « problématiques »
Des experts de la Cédeao se sont donc penchés sur les listes électorales, un des motifs de la contestation. « Nous n’avons pas encore le rapport des experts de la Cédeao a précisé mardi le président de la commission électorale nationale indépendante », Amadou Salifou Kébé.
Une nouvelle date pour la tenue de ces scrutins est désormais suspendue à la fin des travaux d’assainissement du fichier.
L’Organisation internationale de la Francophonie – qui accompagne le processus électoral en Guinée – a jugé « problématiques » près de 2,5 millions de noms d’électeurs figurant sur les listes des doublons et des personnes décédées.