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La grève des syndicats de l’éducation: Un perce-bois qui tue !

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Plus de 5 milliards pour convaincre les grévistes

La revendication des syndicats de l’éducation, signataires du 15 octobre 2016, est sans doute une lutte qu’aucun Malien ne trouve injuste. Cependant, elle mettrait en danger l’éducation scolaire et le système éducatif d’une manière générale. Un perce-bois qui tue notre école ! Gouvernement et syndicats de l’éducation, vous êtes interpellés.

C’est un perce-bois qui tue. C’est l’animal qui mange et tue le futur de notre école. L’insecte mangeur absorbant en douceur la formation de nos enfants met clairement en danger l’avenir du Mali. Ce bras de fer a trop duré. Gouvernement et syndicats de l’éducation ne s’entendront peut-être pas. L’application du célèbre article 39 est un frein pour les pourparlers. Le fameux article stipule que : « Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement  fondamental et l’éducation préscolaire et spéciale. » C’est un article issu de l’accord passé entre le gouvernement et les syndicalistes, lors des revendications du 15 octobre 2016. C’est donc une promesse écrite et signée par les deux parties, gouvernementale et syndicale, qui doit être appliquée, point barre. La thèse avancée par le gouvernement est liée à l’insuffisance des ressources financières de l’État, à prendre en charge illico presto tous les points demandés par la synergie syndicale. En tout cas, c’est un perce-bois qui tue notre école et annihile l’avenir de nos enfants. Les syndicats de l’éducation ne semblent pas lâcher la corde aussi facilement, même si le SNEC (Syndicat National de l’Eduction et de la Culture) s’est, semble-t-il, désengagé le 29 février de la lutte commune avec la synergie. Et avait demandé à ses militantes et militants de reprendre le chemin de l’école le depuis le 2 mars dernier. Cependant, cet appel avait été boycotté par plusieurs de leurs sections ou divisions. Le bras de fer a repris le lundi dernier avant d’échouer finalement. En effet, hier mercredi les enseignants ont battu le pavé pour exiger encore une fois l’application du fameux article 39 issu des négociations du 15 octobre 2016. Des slogans des manifestants, on pouvait entendre : « Article 39 ou rien ! » La manifestation a enregistré des violences physiques entre les forces de l’ordre et des manifestants.

Moriba DIAWARA

LE COMBAT

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