Dans le Centre du Mali, les populations travaillent de moins en moins la terre à cause du conflit. La plupart des habitants, notamment les femmes, préfèrent fuir. A Koulikoro, des filles ayant fui le conflit s’adonnent à l’extraction du sable.
La recherche de meilleures conditions d’existences pousse ces jeunes filles à parcourir des kilomètres à la recherche d’emploi. Point de chute : Koulikoro, la 2e région administrative du Mali. Cette situation provoque une crise alimentaire combinée à une paupérisation progressive des populations, particulièrement des jeunes filles, forces essentielles aux travaux champêtres de la falaise.
Chata et son mari ont fui le Centre, précisément le plateau dogon, lorsque des familles entières ont été tuées. Craignant d’être les prochaines victimes, avec deux enfants et son mari, elle a parcouru des kilomètres à pied avant de trouver un moyen de transport pour rallier Koulikoro. « Je suis arrivée à Koulikoro presque sans la moindre ressource avec mes enfants et mon mari sans qualification professionnelle, confie-t-elle. Ce dernier a finalement rejoint une mine dans la région de Kayes. Je me débrouille maintenant avec mes enfants. Pour le moment, mon époux ne nous envoie pas d’argent, car il n’a pas commencé à travailler ».
Source: benbere