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Élections législatives : Une participation massive des femmes souhaitée

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Dans le sillage de la Journée internationale de la femme, la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Diakité Aïssata Kassa Traoré, a animé une conférence-débat, la semaine dernière, sur le thème : « Femmes et retrait des cartes d’électeurs ».

La conférencière s’est employée à sensibiliser les femmes sur les enjeux véritables des élections mais, surtout à les mobiliser pour le retrait des cartes d’électeur en vue d’augmenter le taux de participation de la gent féminine aux élections législatives, dont le premier tour est prévu pour le 29 mars prochain. La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a expliqué que la démocratie s’appuie sur l’éducation civique et électorale, à travers la formation, l’information et la sensibilisation des citoyens. Il s’agit d’amener ceux-ci à assumer leurs responsabilités et leurs devoirs citoyens. C’est à ce titre, soulignera la ministre, que les acteurs publics, médias, partis politiques et organisations de la société civile doivent mener des actions de sensibilisation pour une plus grande participation aux prochaines législatives. Pour les dernières élections, a indiqué Aïssata Kassa Traoré, le taux de retrait des cartes d’électeur était de 51,54%, après 24 jours de travail des équipes de distributions.

La ministre a aussi fait savoir que la participation des femmes aux élections, en tant que candidates électrices, représente un indicateur important. Pour elle, le vote est un devoir civique qui ne peut s’accomplir qu’avec la carte d’électeur. Comme pour expliquer qu’il y a encore des barrières institutionnelles, socioculturelles, économiques et au sein des formations politiques pour une meilleure participation des femmes aux élections, la conférencière a rappelé qu’il y avait 14 femmes parmi les 147 députés élus en 2013, soit 9,52%. Ces barrières, selon elle, incluent un cadre juridique qui subordonne les femmes à leurs époux, dans la prise de décisions, sur le plan religieux et culturel. pour Dr Aïssata Kassa Traoré, les femmes sont faiblement représentées au niveau des instances nominatives et électives avec un faible taux d’alphabétisation, qui les empêche de participer pleinement aux processus politiques. En outre, la ministre Traoré a signalé qu’une des manifestations de cette volonté est l’adoption de la Politique nationale genre en 2010 et la loi 2015-052 du 18 décembre 2015, instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. Selon elle, l’impact de cette nouvelle loi commence déjà à se faire sentir. En effet, lors de la proclamation des listes définitives des candidats aux élections législatives de 2020, sur 1.447 candidats, 426 sont des femmes, soit 29,44%, a-t-elle ajouté. Le conseiller technique au ministère de la Promotion de la Femme, Birama Coulibaly, a expliqué le mécanisme de retrait des cartes. Pour retirer la carte d’électeur, la présentation de certaines pièces d’identité est une exigence.
Il s’agit de la carte d’identité nationale, de la carte Nina, du passeport, du permis de conduire ou de l’ancienne carte d’électeur, a-t-il indiqué. Il a invité à toutes les femmes d’aller retirer leurs cartes d’électeur pour une plus grande participation féminine aux élections. Quant au secrétaire général du même département ministériel, Chiaka Magassa, il a expliqué toute l’importance de la loi 052, mais, aussi les différences entre l’ancienne et la nouvelle carte d’électeur.

Yaya DIAKITÉ

Source: Journal L’Essor-Mali

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