Le 24 mars de chaque année, le monde célèbre la journée mondiale de lutte contre la tuberculose dans le but de sensibiliser la population sur la maladie et aux efforts entrepris pour réduire cette maladie en faisant le point sur la situation de la maladie dans le monde.
Considérée comme une maladie infectieuse et une priorité de santé publique partout dans le monde, Dr. Naman Keïta responsable de l’unité de prise en charge de la tuberculose en commune IV explique que : “la tuberculose est une maladie infectieuse et contagieuse due au bacille de Koch découvert en mars 1882. C’est une maladie grave qui atteint le plus souvent les poumons mais aussi d’autres organes comme les reins, le cerveau, les os. Elle demeure la maladie infectieuse qui fait peur dans le monde sanitaire car elle peut être mortelle. Elle se manifeste par une fièvre légère avec des toux persistantes ou encore avec des douleurs dans la poitrine”.
Lorsqu’une personne atteinte de tuberculose tousse, éternue, parle ou crache des gouttelettes contenant dans l’air peuvent être inhalées par les personnes se trouvant à proximité. C’est-à-dire que la transmission se fait par voie aérienne et la bactérie peut se répandre à partir du foyer initial dans les poumons et atteindre d’autres parties du corps par la circulation sanguine.
“Nous avons 2 types de tuberculoses qui sont entre autres la pulmonaire, la plus courante. Les bactéries détruisent les tissus pulmonaires créant ainsi des cavités et la maladie reste localisée dans les poumons. Elle se manifeste par une toux, des éternuements et une perte de poids. Pour la tuberculose extra-pulmonaire, les bactéries attaquent d’autres parties du corps par exemple les os et les ganglions.
Pour la tuberculose extra-pulmonaire, le traitement est adapté en fonction de la localisation et est généralement plus long”, nous confie Dr. Naman Keita.
La prévention et la guérison de la maladie se font au bout de 6 mois, voire 1 an selon l’infection. Le nombre de cas de toutes formes attendues pour le district sanitaire en 2019 est de 219 et le total des malades enregistrés avec toutes les formes confondues y compris les cas de reprises et d’échecs est de 364. Et le taux de succès au traitement norme nationale est de 90 %.
Le traitement n’étant pas à la portée de tout le monde, dans les années 90, l’OMS a pris en charge le coût de la tuberculose et le VIH Sida. Le VIH Sida contribue à l’augmentation du taux de tuberculose, ainsi la vaccination du BCG (Bacille de Calmette et Guérin) n’est pas à négliger, car consiste en une dose unique aussitôt que possible dans la vie.
Pour cette année, le thème de la journée mondiale insiste sur le fait qu’il est urgent d’agir afin d’honorer les différents engagements pris par les dirigeants mondiaux à savoir élargir l’accès à la prévention et au traitement, à mieux responsabiliser afin de garantir un financement suffisant et durable.
Aïchatou Konaré
Source: Mali Tribune