Le Premier ministre congolais et le maire de Brazzaville ont respectivement suspendu de leurs fonctions le directeur général du Laboratoire national de santé publique (LNSP) et le directeur de la clinique municipale Albert Leyono. Les deux établissements sont impliqués dans la lutte contre le Covid-19 qui n’a touché jusque-là que quatre personnes au Congo, selon le gouvernement.
Avec notre correspondant à Brazzaville,Loïcia Martial
Le docteur Jean-Vivien Mombouli, à la tête de la direction générale du Laboratoire national de santé publique depuis 2018, a été suspendu. A-t-il commis une faute grave dans cette période marquée par la lutte contre le Coronavirus ? Une source gouvernementale n’a pas voulu répondre à cette question.
« La gestion administrative et financière du Laboratoire national était loin d’être orthodoxe », a indiqué sous couvert d’anonymat une source proche de la primature, sans donner plus de détails. C’est au Laboratoire national qu’ont été réalisés les tests de Covid-19 sur quatre sujets rentrés de France ; tests qui se sont révélés positifs.
Vers de nouvelles mesures
Par ailleurs, le maire de Brazzaville par intérim, le titulaire ayant été incarcéré dans une affaire de présumé détournement de deniers publics, a suspendu le directeur de la clinique municipale Albert Leyono. Il est reproché à Wilfrid Gauthier Dany Okanda d’avoir falsifié des documents. Sa hiérarchie dénonce aussi « son indiscipline caractérisée ».
La clinique municipale Albert Leyono fait partie des hôpitaux réquisitionnés dans la lutte contre le Covid-19 en République du Congo. Brazzaville craint désormais l’augmentation des cas de Covid-19. Sept tests réalisés sont en attente de résultats. Le gouvernement devrait annoncer de nouvelles mesures préventives à l’occasion du Conseil des ministres prévu ce vendredi.
RFI