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Enlèvement de Soumaïla Cissé: le Service minimum de la République

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Le chef de file de l’opposition, Soumaila CISSE, candidat aux élections législatives  dans la circonscription électorale de Niafunké a été enlevé par un groupe terroriste qui opère dans la zone, ce mercredi 25 mars. Ses ravisseurs veulent faire de lui une monnaie d’échange contre leurs éléments détenus par les autorités maliennes, à en croire nos sources.

A moins cinq jours des législatives auxquelles il est candidat, le chef de file de l’Opposition et non moins président de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et chef de de file de l’Opposition a été enlevé par un groupe terroriste proche Amadou Kouffa, selon des sources. Le président de parti et sa délégation se rendaient à Koumaïra où ils étaient attendus vers 16h30, selon le communiqué officiel de son parti. Avant cette opération contre le chef de file de l’Opposition, c’est le candidat du RPM dans la zone, Mohamed Ag Ahmed qui a été enlevé avant d’être libéré 24 heures après.

Lors de l’enlèvement de Soumaila CISSE des membres de sa délégation ont été blessés. Le garde du corps du candidat lui a trouvé la mort. Son enterrement a eu lieu ce dimanche. Cet acte a été déploré à l’unanimité par la classe politique et des organisations de la société civile qui ont appelé à la libération de Soumaïla CISSE ainsi que des autres membres de sa délégation.  Toutefois, le seul bémol est le silence du Président autour de cette affaire. Or, après l’enlèvement de M. CISSE, il s’est adressé à la nation pendant près d’une dizaine de minutes sans faire référence à la situation.

Selon des sources, juste après ce rapt, le Maire de Koumaïra, Amadou KOLOSSI conduit les négociations avec les ravisseurs, selon des sources. Que veulent les ravisseurs ?

En effet, 48 heures après l’enlèvement, des messages vocaux attribués au groupe terroriste auteur de l’acte expliquent les dessous de la situation. Dans ces messages, le groupe indique qu’ils veulent utiliser le chef de file de l’Opposition comme une monnaie d’échange.

« Nous allons le libérer, mais il faut aussi libérer nos gens arrêtés dont nous avons les noms. Il faut vous rappeler que quand IBK a dit qu’il faut discuter avec les djihadistes, Sommaïla CISSE fait partie des gens qui se sont opposés. Selon lui, nous ne sommes pas des démocrates. Maintenant qu’il est entre nos mains, il comprendra qu’il faut discuter avec nous. Sommaïla CISSE sera libéré à condition de libérer nos détenus. C’est un gros poisson», relève-t-on dans le message vocal.

Donc, dans leur message, ils rassurent l’opinion que Soumaila CISSE « ne sera ni insulté ni frappé», tout en posant des conditions. En effet, ils mettent en garde contre toute tentative de le libérer par la force. « Nous mettons en garde la MINUSMA, Barkhane et l’armée malienne contre toute tentative de libérer par la force Soumaila. Ils seront responsables de ce qui lui arrivera », ont-ils averti. Et au nom de l’islam, affirment-ils, tous ses droits seront préservés. « Il sera respecté ainsi que ses compagnons », soutiennent-ils.

Même si le président ne s’est pas prononcé sur la situation, le gouvernement, quant à lui, a fait état de sa disposition à s’impliquer pour la libération du chef de file de l’Opposition. De même, il a aussi condamné l’acte.

La colère des opposants

Après l’enlèvement du chef de file de l’Opposition ses alliés politiques n’ont pas tardé à réagir. En effet, plusieurs responsables politiques de l’Opposition ont exprimé leur désarroi face à la situation. Mountaga TALL tout commune Choguel Kokalla MAIGA pour ne citer que ceux-ci ont partagé des vidéos pour s’indigner de l’enlèvement de leur camarade Soumaila CISSE.   

Pour le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FDS) cette situation est la conséquence de l’insécurité dans le pays. Et il tient pour responsable le Président Ibrahim Boubacar KEITA. « La responsabilité du président, c’est d’avoir fermé les yeux et couvert les détournements de deniers publics à large échelle et à ciel ouvert sur les allocations budgétaires destinées à l’achat d’équipements et de matériels militaires. La responsabilité du président, c’est de n’avoir rien entrepris pour enrayer la corruption qui règne en maître à tous les niveaux et en particulier au niveau de certains hauts gradés de nos forces de défense et sécurité ou de responsables politiques ou étatiques connus de tous », indique le FSD dans un communiqué signé par l’ancien ministre Choguel Kokalla MAIGA.

Egalement, dans le même document, il appelle l’ensemble de la classe politique (Majorité et Opposition) à l’union et à la solidarité pour la gestion de cette affaire, à prier ensemble pour le retour de Soumaila CISSE et de ses compagnons parmi les leurs et les Maliens.

Malgré cette situation, le Parti Union pour la République et la Démocratie (URD) a appelé ses militants à sortir massivement pour aller voter lors de ce scrutin.

Par Sikou BAH

Info-Matin

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