Fin mars, la force Barkhane et la FC-G5 Sahel ont traqué pendant plusieurs jours des éléments affiliés à l’Etat islamique dans la zone du Gourma regroupant les zones frontalières du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Au cours de l’opération, des dizaines de terroristes ont été neutralisés et d’importants dégâts matériels leurs ont été infligés.
Cette opération, du nom de »Monclar », qui a été conduite entre les 3 et 23 mars par Barkhane, la FC-G5S et les forces armées locales, a mobilisé près de 5.000 militaires issus de ces différentes armées.
La force Barkhane, qui ne donne pas de chiffres, assure que les forces engagées dans cette opération ont neutralisé un « grand nombre de terroristes », appartenant principalement à l’EIGS. Ainsi, le compte-rendu de Barkhane fait état de 80 motos, d’un pick-up armé d’une mitrailleuse lourde, d’une grande quantité d’armements, de munitions, de matériel nécessaire à la confection d’engins explosifs, et de matériels de guerre en tout genre.
De leur côté, la FC-G5S et les Forces armées du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui opéraient en totale autonomie, et de manière coordonnée avec Barkhane, ont également porté des coups aux terroristes causant la mort de plusieurs d’entre eux.
« Les nombreux succès tactiques de l’opération Monclar ont permis de dégrader les capacités logistiques et combattantes des groupes terroristes dans la zone des trois frontières, au bénéfice des populations locales et de montrer le niveau de coordination et de synchronisation entre Barkhane et la Force Conjointe du G5 Sahel « , assure l’Etat-major français.
Rappelons que cette opération s’inscrivait dans le cadre des recommandations du sommet de Pau, lequel avait réuni la France et les pays du G5 Sahel, le 13 janvier dernier. Et au cours duquel, il a été décidé de renforcer la coordination entre les états-majors de la Force Barkhane et de la Force Conjointe du G5 Sahel ([FCG5S) ainsi que d’accentuer l’effort contre l’État islamique au grand Sahara dans la zone dite des trois frontières, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Abdoulaye DIARRA
Source: L’Indépendant