Il s’agit de grandes ambitions du ministère de l’Elevage et de la pêche qui s’inscrivent en droite ligne dans le programme d’urgence de Président de la république, viennent d’être approuvé, pour booster le secteur de l‘élevage dans notre pays. L’information a été donnée par Mme le ministre dans les locaux du département lors d’un entretien.
La construction et réhabilitation des marchés de bétail dans les régions de Kayes et de Koulikoro, la réalisation des forages dans presque toutes les régions du Mali, la production de milliers de tonnes de fourrage pour les animaux, tels sont entre autres objectifs que s’est assignés le ministère de l’Élevage et de la pêche pour booster le secteur de la pêche et de l’élevage dans notre pays, à travers son plan d’action 2020.
Selon le Dr KANE, le Département de la pêche et de l’élevage prévoit une production de 200 550 tonnes d’aliments bétail qui permettront d’entretenir 1 287 496 laitières pendant 6 mois (10 kg/vache/ jour). La maitrise des techniques de production permettra de disposer du fourrage de bonne qualité nutritionnelle indiquera-t-elle. Aussi, l’introduction d’espèces fourragères à haut rendement comme le Giant King Grass (l’herbe à éléphant) permettra booster la productivité et la production globale, a indiqué Mme le ministre.
« Les objectifs de production des cultures fourragères au titre des années 2020, 2021 et 2022 évolueront comme suit : 10 921 ha en 2020 ; 12 559 ha en 2021 et 14 443 ha en 2022, soit une augmentation annuelle moyenne de 15% conformément au Budget Programme. Quant au objectifs de production des cultures fourragères au titre des années 2020, 2021 et 2022, ils évolueront comme suit : 10 921 ha en 2020 ; 12 559 ha en 2021 et 14 443 ha en 2022, soit une augmentation annuelle moyenne de 15% conformément au Budget Programme », a-t-elle martelé.
Une stricte mise en œuvre des projets programmes
Selon elle, au titre de cette année, les investissements prévus sur le Budget National et les projets et programmes porteront entre autres sur la construction d’un marché à bétail dans la commune de Massantola dans la région de Koulikoro dans le cadre de la mise en œuvre du projet AREPK, la réhabilitation de 7 marchés à bétail, 11 aires d’abattage et 6 aires de séchage des cuirs et peaux dans la région de Koulikoro.
En plus de l’unité de lait en construction à Djalakorobougou, le Dr KANE a annoncé la conduite de l’étude de faisabilité de la mise en place de 2 unités de séchage de la viande pour les femmes dans la région de Koulikoro (AREPK).
Au programme cette année, elle a aussi indiqué la poursuite des travaux de réalisation de 23 forages positifs dont 09 à haut débit d’au moins 18 m3 et 14 forages simples d’au moins 5m3 dans les régions de Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka, dans la cadre de la réalisation du projet PRAPS-MALI.
« Nous avons aussi planifié la radicalisation des travaux de 26 systèmes Hydraulique pastorale améliorés (SHPA) dans les régions de Kayes, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et Ménaka (PRAPS-MALI); la réhabilitation de 14 puits pastoraux dans différentes localités de Taoudéni; le surcreusement de 12 marres dans les régions de Kayes, Ségou et Mopti ; la réalisation de 10 marchés à bétail dont 03 dans la région de Ménaka et 7 dans la région de Tombouctou (1 marché à réhabilité), la poursuite de l’appui à l’opérationnalisation du SIM-B sur 45 marchés à bétail ; le démarrage des travaux de réalisation des deux (02) ateliers d’embouche par le Gouvernement du Mali à travers le projet PDIRAAM », a-t-elle dévoilé.
La formation des acteurs
Pour atteindre les objectifs de cet ambitieux programme, le département a fait de la formation son cheval de bataille. Ainsi, la formation/recyclage de 270 agents, pasteurs et agropasteurs sur l’animation du système d’information des marchés à bétail (PRAPS), la formation de 200 bouchers sur les techniques de coupe et de découpe ; l’acquisition de 50 kiosques étals de boucherie, 50 kits pour la transformation de la viande et 50 tricycles pour le transport de la viande pour les bénéficiaires du projet PRAPS.
« L’actualisation du répertoire et l’élaboration des fiches techniques des Organisations Professionnelles d’emboucheurs encadrées par le projet (AREPK) ; l’élaboration de 110 conventions locales de Gestion des Ressources Naturelles et 80 Accords sociaux sur les bonnes pratiques de gestion pour la prévention des conflits (PRAPS) ; la poursuite de l’appui pour l’opérationnalisation des centres de services au niveau de deux corridors par le renforcement de capacité des membres ; la poursuite de l’appui à l’animation des 45 marchés accompagnés, appui conseil, formation et organisation des foires locales ; l’appui aux renforcements de deux cadres de concertations sur la transhumance et la gestion des parcours dans les cercles frontaliers entre Mali-Mauritanie-Sénégal et Mali-Burkina Faso-Niger dans le cadre du projet PRAPS sont les principaux programmes de cette année», a-t-elle énoncé.
Signalons que les secteurs de l’apiculture et de l’aviculture n’ont pas été oubliés par le Dr KANE qui mise sur les objectifs de production de miel pour les campagnes agricoles de 2020, de 2021 et de 2022 estimés respectivement à 1 520 tonnes ; 1 670 tonnes et 1 837 tonnes de miel. Les mesures d’amélioration de la production et de la compétitivité de la filière avicole moderne porteront sur l’acquisition de 12 444 tonnes d’aliments concentrés pour pondeuses, de 3 012 tonnes d’aliments concentrés pour chair de 15 750 coqs améliorateurs, selon Dr KANE.
PAR CHRISTELLE KONE
INFO-MATIN