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Fermeture des frontières et le couvre-feu à Bamako : Des pratiques déplorées par les transporteurs !

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Pour limiter la propagation de la pandémie du Coronavirus au Mali, le gouvernement a pris beaucoup de dispositions parmi lesquelles la fermeture des frontières et l’établissement du couvre-feu de 21 heures à 5 heures du matin, exécutoire à tous les citoyens. Une mesure qui a sérieusement affecté le secteur des gros porteurs, dont le plus gros du travail, s’effectue la nuit. Le secrétaire général du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers libres du Mali (SYNACCRLM), M. Adama Coulibaly dit Adama super a fait part de toutes leurs difficultés face au couvre-feu.

 

Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers libres du Mali (SYNACCRLM) dénonce l’importation de certaines mesures incompatibles aux réalités de notre pays. Tout en réaffirmant l’engagement des plus hautes autorités à protéger la population malienne contre la propagation de la maladie à Coronavirus, ce syndicaliste des conducteurs de gros porteurs désapprouve la suspension totale de leurs activités à un moment où l’heure est très grave économiquement. Selon lui, une heure de temps (5h- 6h) est insignifiante pour des centaines de gros porteurs de rejoindre leurs lieux de déchargement, surtout avec le poids et les nombreuses tracasseries que leur font subir les différents postes de police dans la ville. Ils ont aussi signalé que les horaires accordés durant la journée entre 10 h et 15h, au lieu d’apporter une solution au problème, aggravent la situation. Car, trouve notre interlocuteur, cette décision contribue à créer beaucoup plus d’embouteillage exposant du coup les usagers davantage dans la journée. Le syndicaliste a estimé qu’on pouvait, à ce niveau réduire, le temps de travail, tout en ne le supprimant pas totalement. Aux dires de Adama Coulibaly, les dispositifs les concernant ne devaient pas être pris avant de les consulter. Il a indiqué que dans beaucoup de pays de la sous-région où sont appliquées les mêmes mesures de prévention, les transports de marchandises n’ont pas arrêté de circuler.

Concernant les dispositifs des autres pays, M. Coulibaly a fait savoir qu’il ne peut pas trop se prononcer là-dessus. Il a quand même indiqué que chaque pays prend ses décisions en fonction de ses propres réalités. Au Mali, il a souligné que les gros porteurs ne sont pas une menace de propagation de ce virus d’autant plus que leurs destinations sont connues (dépôts des marchandises).

Sur la question du couvre-feu encore, le premier responsable syndicaliste des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali a déploré les traques contre les transporteurs jusque dans leurs parkings. Uniquement la première nuit du couvre-feu, le représentant des transporteurs a indiqué que près de 37 chauffeurs et apprentis ont passé la nuit au commissariat du 13e arrondissement, dont certains ont été pris dans leur propre véhicule stationné. Pis, il ajoute que tous ces 37 transporteurs étaient enfermés dans une même cellule. Une condition qui, au lieu de protéger les personnes, les expose au Coronavirus.

Il indique que c’est au niveau de leurs véhicules que les chauffeurs et leurs apprentis passent la nuit, se lavent, s’habillent et font tout avant le chargement ou le déchargement du véhicule. De ce fait, aller prendre un transporteur dans son véhicule est assimilable à aller le chercher dans sa famille.

Pour finir, il a invité les plus hautes autorités à regarder cette situation avec une attention particulière. Cela pour l’intérêt de tout le Mali, car selon lui, c’est grâce à leurs efforts que tout le monde peut avoir tout ce dont il a besoin étant chez lui, surtout en cette période de confinement.

ISSA DJIGUIBA

SourceLe Pays

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