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Centrafrique: les taxis de Bangui souffrent financièrement à cause du coronavirus

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En Centrafrique, où huit cas positifs ont été confirmés, dont deux nouveaux mercredi, les mesures prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie du Covid-19 affectent en partie les activités à Bangui. Parmi les mesures prises, certaines concernent les transports: bus, taxis-motos, et taxis. Ces derniers estiment souffrir des directives gouvernementales.

Avec notre correspondante à Bangui, Charlotte Cosset

Les consignes prises par arrêté interministériel le 27 mars sont la restriction du nombre de passagers (la moitié des places assises offertes), port de masques et gants obligatoires. Des mesures que les taxis appliquent difficilement et qui ont des conséquences financières importantes. « Le masque est obligatoire pour nous les conducteurs de taxi. J’ai été obligé d’acheter ça très cher. »

Charles, chauffeur de taxi, a réussi à se procurer un masque de chantier. Mais la réduction du nombre de passagers par course, fait qu’il peine déjà à payer la location de son véhicule. « On n’arrive pas à faire le versement du taxi, on n’arrive pas à acheter du carburant et pour le moment d’autres taximen sont parqués, ils ont garé leur taxi. Et même nos clients les étrangers qui venus chez nous pour travailler, eux-mêmes, ils ne sortent pas. Nous, on ne peut rien faire, on a trop souffert. Moi-même, je risque de garer mon taxi. »

Syndicat impuissant

Beaucoup sont dans le cas de Charles, mais le syndicat des taxis est clair: il faut respecter les règles. « Nous avons tenu une réunion avec le ministre des Transports concernant cette crise, on ne peut que se soumettre, on n’y peut rien, affirme Jean-Peter Fall, secrétaire à la revendication du syndicat des taxis et bus. Oui nous avons partagé beaucoup de soucis avec le ministre des Transports concernant le nombre de places, la mobilité des populations, et aussi les masques l’on devrait mettre. Le ministre nous a rassuré. Je dis à tous les conducteurs que cette maladie tue, ça tue réellement. Et c’est à nous d’éviter d’être contaminé. Quand on est malade, on ne peut pas travailler. Donc j’appelle à tous les conducteurs à penser à leur santé d’abord. »

En attendant, certains taxis ont déjà augmenté le prix des courses pour tenter de compenser les pertes.

RFI

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