Accueil Société Conduite d’un médecin dans un commissariat : Le syndicat des médecins proteste,...

Conduite d’un médecin dans un commissariat : Le syndicat des médecins proteste, la hiérarchie policière sanctionne les policiers fautifs

343
0
PARTAGER

La hiérarchie de la police a pris des sanctions disciplinaires à l’encontre des policiers qui ont conduit contre son avis, un professeur gynéco-obstétricien, membre de la Commission de lutte contre le Covid 19, dans l’exercice de sa profession. 

Dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 mars 2020, le  professeur gynéco-obstétricien, Niani Mounkoro, de retour, de l’hôpital Gabriel Touré, où il avait été appelé d’urgence pour une consultation d’un cas suspect de coronavirus, a été arrêté et conduit « malgré lui » au commissariat du 1er Arrondissement par des éléments dudit commissariat.

Selon nos informations, nonobstant que le Pr Mounkoro ait présenté sa carte professionnelle, les agents en face n’ont rien voulu comprendre de ses explications.

Conduit au commissariat à bord du pick-up de patrouille, le Pr Mounkoro a été présenté à l’Officier permanent du Commissariat central. Ce dernier ayant su qu’il a affaire avec un membre de la Commission de lutte contre le coronavirus, non moins médecin, chef de service à Gabriel Touré, lui a vite remis ses documents et présenté ses excuses. Sans autre forme de procès, le Pr Mounkoro, a pu regagner son domicile.

La nouvelle a emporté l’ordre des médecins, qui a fini par protester vigoureusement auprès de la hiérarchie policière. Nos sources affirment que les autorités policières ont présenté leurs excuses au syndicat et au Pr Mounkoro, pour  tout le désagrément causé. Très humble, le Pr Mounkoro n’en a plus fait un problème.

Qu’à cela ne tienne, la hiérarchie policière ne s’est pas contentée de présenter que des excuses au syndicat, elle a pris des sanctions disciplinaires rigoureuses contre les éléments fautifs. Et de promettre que de tels actes ne se reproduiraient plus. Tout est bien qui fini bien.

Le moins que l’on puisse dire, si le respect du couvre-feu est une exigence, le respect du droit de la personne humaine en est une autre. C’est ça que les hommes du général Salif Traoré doivent comprendre. Pour paraphraser un observateur « S’ils interdisent les médecins de sortir, qui va s’occuper des malades et des cas suspects de Coronavirus ? ». A chacun son travail.

Amadou Sidibé 

Arc en Ciel

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here