Le président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé, a invité ce lundi 6 avril, le le gouvernement à gérer les crises de l’école malienne dans son ensemble et de manière durable. Et aux syndicats des enseignant de tenir compte des séquelles de leurs actions sur la vie de la nation.
La session d’avril de l’Assemblée nationale s’est ouverte ce lundi. Elle s’est tenue dans la plus grande sobriété. En cause : la prévention et la lutte contre covid-19. Contrairement aux sessions précédentes, il n’y a pas eu de défilés des ministres, des présidents des institutions encore non des représentations diplomatiques accréditées au Mali. Seul, le Premier ministre Boubou Cissé y était présent au nom de l’ensemble de l’Exécutif.
A cette occasion, l’honorable Issiaka Sidibé, pour certainement l’un de ses derniers discours à la tête de l’Institution, s’inquiète de l’avenir de l’école malienne. Pour lui, les nombreux débrayages des enseignants depuis des années ne sont pas sans conséquence. C’est un réel danger pour l’éducation de millions d’enfants de notre pays, soutient-il.
Malheureusement, cette année encore le système est panne depuis janvier, a déploré l’honorable Sidibé. A l’origine : un désaccord entre le gouvernement et des syndicats des enseignants autour de l’application de l’article 39 de la loi du 16 janvier 2018.
Deux ans après l’adoption dudit texte, les lignes n’ont pas bougé, en dépit l’implication de l’hémicycle. Mais, il y a eu néanmoins des avancées, a affirmé M. Sidibé avec le décret fixant les taux mensuels de l’indemnité de résidence allouée au personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Certes force doit rester à la loi, affirme-t-il. Aussi, concède-t-il, il est bien fondé pour les syndicalistes de défendre les intérêts de leur membres. Cependant, a-t-il conseillé, « il serait bienséant pour eux de tenir compte des séquelles de leurs actions sur la vie de la nation ».
Face à la situation, en exhortant les deux parties à un dialogue plus fécond et responsable afin de gérer le problème, il fulmine : « Il ne s’agit plus de jouer au sapeur-pompier, en tentant de sauver les années scolaires une à une, mais de sauver plutôt l’école malienne dans son ensemble et de manière durable ».
En clair, il s’agit pour lui « de faire en sorte que l’avenir des enfants maliens ainsi que le devenir de la République du Mali ne soient plus hypothéqués par quoi que ce soit ou par qui que ce soit ».
Lejalon