Depuis le mois de février dernier, ils attendent le paiement de leur mandat comme promis. Les opérateurs gaziers semblent avoir été dupés par l’Etat.
Le 5 février 2020, le Groupement professionnel des opérateurs de gaz domestique avait mis une trêve à son mouvement de d’arrêt d’activité entamé le 30 novembre 2019. Un arrêt de travail consécutif au non paiement des arriérés de prix différentiels de gaz butane qui se chiffrent à plus de 7 milliards de F CFA ce qui avait plombé leur économie.
Cette grève qui ne disait pas son nom avait considérablement paralysé la distribution de gaz butane dans le pays avec ses conséquences de fortes spéculations sur les prix. Pour y mettre un terme, l’Etat à travers la Direction générale du commerce et de la concurrence (DGCC) et la Direction nationale du budget s’était engagé à solder une bonne partie des factures impayées de 2019 avec la ligne budgétaire de 2020.
Sur la base de cette promesse, les opérateurs gaziers, sous la houlette de leur président Oudiary Diawara, avaient repris la fourniture de gaz. Mais depuis, plus aucun kopeck n’est tombé dans leur compte. Selon M. Diawara, ils vivent d’espoir de jour en jour et ne savent plus comment faire face au mois de ramadan où la consommation du gaz monte en flèche alors qu’ils sont en manque de liquidité.
Dans la foulée des promesses de paiement des mandats par le trésor, la DGCC avait pris une mesure de baisse du prix des bouteilles de gaz de 6 kg à 2 910 F CFA et celle de 3 kg à 1 335 F CFA. Une baisse qui soulage bien les consommateurs, mais qui n’est pas sans conséquences. Certains revendeurs de gaz profitent de cette aubaine pour rafler le stock de gaz des centres d’emplissage. Ces derniers en retour manquent de liquidité pour s’approvisionner en matière première.
Une véritable quadrature du cercle pour les opérateurs gaziers.
Abdrahamane Dicko
Source: Mali Tribune