Le continent africain compte désormais plus de 10.000 cas confirmés de COVID-19, dont plus de 500 décès, a déclaré Matshidiso Moeti, directrice du Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, citée dans un communiqué rendu public mercredi.
« Le COVID-19 a le potentiel non seulement de causer des milliers de morts, mais aussi de déclencher des bouleversements socio-économiques. Sa propagation au-delà des grandes villes signifie l’ouverture d’un nouveau front dans notre lutte contre ce virus », a souligné Mme Moeti.
Selon l’OMS, le premier cas de COVID-19 détecté en Afrique a été enregistré en Égypte le 14 février dernier. À ce jour, 52 pays africains au total ont signalé des cas sur leurs territoires. L’Afrique du Sud et l’Égypte restent les pays les plus touchés : 1.686 cas confirmés et 12 décès pour l’Afrique du Sud et 1.322 cas confirmés et 85 décès pour l’Égypte.
« L’isolement précoce de tous les cas, y compris les cas légers, est l’une des mesures de contrôle clé, au même titre que la détection précoce, le traitement précoce et la recherche des contacts », a souligné l’OMS, ajoutant que des données épidémiologiques précises et en temps utile constituent l’un des outils les plus importants pour informer et orienter la réponse.
Pourtant, l’OMS s’inquiète de l’impact de la pandémie sur les pays dont les systèmes de santé sont les plus fragiles et ceux qui connaissent des situations d’urgence complexes. « Certains pays d’Afrique pourraient ne pas disposer de capacités adéquates en matière d’unités de soins intensifs, telles que des lits, des ventilateurs et du personnel qualifié », a noté l’organisation.
L’agence onusienne a estimé que l’Afrique a encore la possibilité de réduire et de ralentir la transmission du virus. Mais pour y arriver, tous les pays doivent rapidement intensifier leur réponse à la pandémie, notamment une combinaison appropriée de mesures de santé publique et d’éloignement physique ayant fait leurs preuves, a indiqué l’OMS.
Source : Xinhua