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Enfants talibés : Une maltraitance sous le couvert de la religion

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Difficile de connaitre leur nombre avec exactitude, mais Ils ne seraient pas moins de 60 000 enfants talibés âgés entre 5 et 15 ans à être exploités dans tout le Mali. Condamnés à la mendicité, ils rapporteraient 2 millions de FCFA par an à leurs bourreaux, selon des ONG qui luttent pour la cause de ces enfants.

Au Mali, les daaras sont des écoles coraniques où des aspirants, de jeunes enfants appelés les talibés, sont mis à disposition d’un maître spirituel pour leur éducation « spirituelle et morale ». Pour certains marabouts, c’est une manne financière importante.

 « Forcés à mendier dans les rues pour recueillir des « aumônes, très peu sont ceux qui reçoivent des soins de santé ou la moindre éducation en dehors de la mémorisation du Coran. Les leçons sont ponctuées de châtiments corporels et si les élèves ne parviennent pas à rapporter leur quota journalier d’argent, généralement fixé entre 500 et 2 000 francs CFA, ils sont humiliés, enchaînés ou battus, parfois à mort par le maître », affirme Djénébou Telly.

Djénébou Telly appelle les autorités à prendre des mesures adéquates pour mettre fin au phénomène de mendicité dans notre pays. « Vu que les mendiants sont déployés dans toutes les communes de la capitale, dans les régions et dans les cercles, il faudra intensifier les campagnes de sensibilisation auprès des maîtres coraniques, afin qu’ils puissent respecter les droits de ces enfants. »

Pour le professeur Mahamane Sissoko, les organisations de protection des droits de l’homme doivent avoir plusieurs centres d’accueil pour des mendiants à Bamako et dans les autres localités du pays, ceci afin de protéger les talibés des souffrances qu’ils endurent à longueur de journée auprès de leur maître coranique. En plus de cela, avoir une politique sociale cohérente bien fondée afin de les intégrer dans des centres de rétention et de formation. Selon le Pr Sissoko : « Il faut obligatoirement mettre en œuvre des critères aux préalable pour intégrer ces centres d’accueil. Aucune politique sociale ne peut réussir avec un « plan d’urgence » car le plan d’urgence est toujours voué à l’échec à long terme, donc il faut un « plan stratégique.»

Il convient de rappeler que les mesures draconiennes doivent être prises pour endiguer ce phénomène qui fait des enfants talibés, cette couche rejetée et indigne de la société malienne.

Le Point Du Mali

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