Comme de nombreux sportifs, Mathieu Bodmer s’est mobilisé pour aider en cette période de pandémie de Covid-19. La crise sanitaire a provoqué une crise économique mettant en difficulté de nombreuses entreprises, mais aussi de nombreuses personnes. Sous l’impulsion de l’ancien milieu de terrain du PSG, l’AJM (Association des jeunes de la Madeleine) a lancé l’opération “Unis Pour Evreux” afin de soutenir le personnel soignant de la ville d’Evreux, ainsi que les personnes en situation de précarité.
Dans une interview accordée à L’Équipe’, Mathieu Bodmer a expliqué son initiative et trouve cela normal d’aider les autres en cette période compliquée : “Ce qui m’a poussé à faire ça ? La situation actuelle. Voir ces personnes malades, ces autres personnes dans l’incertitude de l’avenir, certaines déjà au chômage. J’ai eu envie de faire quelque chose. J’ai demandé à mes amis s’ils étaient intéressés et tous ont dit oui. Tous les sportifs et personnalités de la région sollicités ont d’abord effectué un don. Cela nous a permis de récolter une belle somme et un premier versement a été fait sur le compte de trois associations : le Secours Populaire, Manches Retroussées et Solidarité Citoyenne”.
“La deuxième étape porte sur la cagnotte Leetchi (près de 13 000€ récoltés). Le principe est celui d’une tombola : les gens donnent dix euros et se voient attribuer un ticket qui leur permettra peut-être de gagner un lot. Ils donnent vingt euros, ils en ont deux etc. Il y a de nombreux maillots offerts par des professionnels : celui de Neymar, d’Eden Hazard, de Tony Parker etc. L’intégralité des fonds servira à financer une partie des besoins des établissements de santé d’Evreux, et à continuer à aider les associations humanitaires de la ville”, a ajouté l’ancien milieu du PSG.
Mathieu Bodmer ne pense pas, en premier lieu, au retour du football : “La reprise du championnat, à mes yeux, c’est tellement secondaire. Il y a des sujets qui passent avant le sport. Comme aider le personnel soignant. Bien sûr, le football me manque. Mais ce n’est pas la priorité. Je me dis qu’on jouera quand on en aura le droit, quand le gouvernement l’autorisera. Être contre jouer tous les trois jours en raison du risque de blessure ? À Amiens et ailleurs, certains se posent la question, oui.
“Pas moi. Je me dis que si je me blesse demain en faisant mon métier, ce n’est pas très grave par rapport à ce que certaines personnes peuvent vivre aujourd’hui. Je pense que le monde du foot ne sera plus comme avant. Tout le monde va être touché. Je connais des petits entrepreneurs qui se demandent comment tout ça va évoluer, des salariés qui ne savent pas q’ils retrouveront leur travail. Ces gens-là ont besoin de nous. Faire un don de 5 euros aux associations peut aider une famille à se nourrir. Ce n’est pas énorme, mais c’est toujours ça de gagné”, a conclu le milieu d’Amiens.
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