Le tribunal de Kinshasa doit rendre, ce mercredi 15 avril, sa décision sur la demande de libération provisoire de Vital Kamerhe. Le directeur de cabinet du président est soupçonné de détournement des fonds. Une affaire qui crée des remous au sein de sa formation, l’Union pour la nation congolaise (UNC). À tel point que Vital Kamerhe les a appelés à ne plus prendre la parole sans son aval.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi
Pour certains cadres de l’UNC, cette affaire vise à écarter Vital Kamerhe de la course à la présidentielle de 2023. Une élection pour laquelle Félix Tshisekedi doit soutenir la candidature de Vital Kamerhe d’après l’accord, dit de Nairobi, signé par l’UNC et l’UDPS. Pour d’autres, « l’actuel président a sacrifié un allié encombrant qui détiendrait, selon eux, les secrets de son pouvoir ».
Ces différents propos ont déplu dans l’entourage de Félix Tshisekedi, surtout que certains ont été tenus par des personnes qui sont encore dans le cabinet de l’actuel président. Ils n’ont pas non plus été appréciés par Vital Kamerhe lui-même, qui selon ses proches, continue à croire qu’une solution politique peut être trouvée sans aller au clash avec l’UDPS. L’UNC n’est pas encore dans la logique de rompre l’alliance avec le parti présidentiel, disent-ils.
À ce stade, aucun cadre n’a lâché Vital Kamerhe, assure une autre source du parti UNC. Certains attendent l’issue du dossier judiciaire et observent la réaction de leur base. D’autres se donnent encore quelques temps avant de prendre une décision définitive, ajoute un membre du gouvernement, membre de l’UNC. En attendant, Vital Kamerhe dirige son parti depuis sa cellule, reçoit et échange avec ses collaborateurs tous les jours.
RFI