Cela permettra aux pays de la région de mieux faire face à l’insécurité et à la pandémie du coronavirus
Les ministres des Affaires étrangères des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) se sont entretenus, mercredi dernier, en visioconférence sur la problématique du double défi sécuritaire et de la pandémie du coronavirus. Cette réunion à distance est la première après le sommet des chefs d’État organisé à Nouakchott (Mauritanie) en février dernier.
Notre sous-région qui est déjà affectée par le terrorisme, doit également faire face à la pandémie du coronavirus qui a déjà fait des milliers de victimes à travers le monde. D’où la nécessité pour les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel, de faire le point afin d’adopter une position commune dans la lutte contre ce nouveau mal qui vient s’ajouter au terrorisme dans la région.
Aux termes de cette rencontre virtuelle, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, a réitéré la rigueur avec laquelle les pays du G5 Sahel comptent s’armer pour faire face à la menace sanitaire internationale. «Nos pays s’organisent et organisent la riposte contre la pandémie avec les moyens dont nous disposons et avec les moyens de la solidarité internationale. Nous ne sommes pas seuls, nous avons fait ce constat», a-t-il informé.
Selon le chef de la diplomatie malienne, les pays du G5 Sahel ont profité de la situation pour prendre note de toutes les initiatives internationales qu’il y a au niveau du G20, du Club de Paris, du FMI, de la Banque mondiale et tous les actes importants qui sont posés aujourd’hui pour soulager l’Afrique du poids de la dette.
D’après lui, il faut aujourd’hui la réponse appropriée à ce que souhaitent les peuples africains au regard des difficultés qu’ils connaissent. «C’est une annulation pure et simple de la dette du continent, en particulier des pays du G5 Sahel qui sont confrontés, outre à la menace du coronavirus dans la sous-région, au terrorisme», a plaidé Tiébilé Dramé. Et de préciser que c’est cet appel que, depuis Nouakchott, le président en exercice du Conseil des ministres, va émettre au nom de nos pays tout entier. Mieux, dira le chef de la diplomatie malienne, les ministres chargés de la question dans la zone ont promis de se retrouver une fois par mois pour faire le point de l’évolution de la situation dans l’espace.
S’agissant du volet sécuritaire, la réunion s’est penchée sur la situation dans la zone des trois frontières. Les ministres des Affaires étrangères du G5 Sahel ont salué l’arrivée prochaine des forces armées tchadiennes dans cette région. «Les forces armées tchadiennes sont déjà en route», a annoncé Tiébilé Dramé, ajoutant que «la victoire remportée par le Tchad, sous la direction de son président, est de bonne augure pour la zone du Liptako Gourma, pour le Sahel et pour la zone des trois frontières».
Les participants ont aussi eu une pensée pieuse envers le député Soumaïla Cissé. Aux dires du ministre Dramé, les pays du G5 Sahel ont condamné l’enlèvement du chef de file de l’opposition, avant d’exprimer leur solidarité au peuple malien, à la famille de l’otage et aux autorités maliennes.
Oumar DIAKITÉ