Jo Biden, candidat du parti démocrate à la présidentielle du 3 novembre, a prédit jeudi que Donald Trump ferait son possible pour reporter l’élection du 3 novembre pour préserver ses chances de l’emporter.
“Souvenez vous de ce que je vous dis, je pense qu’il va essayer de faire reporter les élections d’une manière ou d’une autre, trouver des raisons pour lesquelles elles ne peuvent pas avoir lieu”, a déclaré Biden lors d’une collecte de fonds en ligne jeudi.
L’ancien vice-président américain, âgé de 77 ans, pense que c’est “la seule manière dont il pense pouvoir gagner”.
Avec la pandémie de Covid-19 qui a causé 50.000 morts et 26,4 millions de nouveaux chômeurs aux Etats-Unis, la route vers la victoire semble plus ardue que prévu pour Donald Trump, qui jusqu’ici pouvait compter sur de bons résultats économiques et une base électorale fidèle.
Soulignant la récente menace de M. Trump de mettre son veto à une financement d’urgence pour la Poste américaine, M. Biden y a vu un exemple que le président a l’intention de “faire tout ce qu’il peut pour rendre le vote très difficile”.
Aux Etats-Unis, les électeurs ne pouvant pas se rendre aux urnes peuvent envoyer leur bulletin ou le déposer avant ou après la date du scrutin, ce qui pourrait permettre d’éviter la propagation du virus. Mais pour M. Trump, ces méthodes augmentent les risques de fraude.
En raison de l’épidémie de coronavirus, des dizaines d’Etat américains ont reporté leurs primaires, qui vont déterminer officiellement le candidat démocrate à l’élection.
Depuis la Maison Blanche, Donald Trump, 73 ans, participe au quotidien à des conférences de presse sur l’évolution de la pandémie, que ses opposants l’accusent de transformer en meetings de campagne, où il rallie sa base et attaque ses rivaux confinés chez eux, comme Joe Biden qu’il a traité de “type endormi”.
“On a un type endormi dans le sous-sol de sa maison (…) qui ne veut pas débattre à cause du Covid-19”, a-t-il ainsi lancé jeudi.
“Je trépigne à l’idée de débattre avec Donald Trump”, a rétorqué M. Biden. “Je suis prêt pour le débat: Zoom, Skype, Slack, (Google) Hangouts ou en personne. Quand il veut, où il veut!”.
AFP