Depuis l’instauration du couvre-feu en mars par le Président de la République, les forces de sécurité se sont données à cœur joie par l’interpellation de 4.982 personnes, la saisie de 2.422 engins dont 2.017 à deux roues. Ces chiffres portent sur les activités de la police pendant la période du couvre-feu à la date du 26 mars au 15 avril 2020.
Des images de violence des agents, chargés de faire appliquer le couvre-feu, notamment la police, après les premières nuits de ont inondé la toile. Tandis que certains internautes justifiaient le comportement des agents « Sans force de l’ordre, la guerre contre le covid-19 est perdue », d’autres, et avec eux, des organisations des droits de l’homme se sont insurgés contre cette violation des droits humains en cette période sensible.
Toutefois, ces hommes et ses femmes qui ne comprennent que le langage de la verbalisation, sont au même titre que les soignants, souffrent du manque de moyens de protection. Alors que pendant la nuit, ils font des rassemblements pour faire un débriefing et départager la troupe, les forces de l’ordre non seulement s’accumulent, s’entassent dans les voitures mais aussi ils n’ont aucun matériel pour se protéger du coronavirus.
En l’absence de syndicats, la grande muette continue de protéger la population contre le coronavirus. Mais qu’en-est-il de leur propre protection et celle de leur famille en cette période où la pandémie fait des ravages? Pire encore, en l’absence de matériel de protection individuelle? Tant de questions auxquelles seules les autorités pourraient apporter des réponses. Il s’impose alors aux gouvernants de protéger les forces de l’ordre car leur rôle est bien sûr essentiel pour faire respecter les mesures prises pour lutter contre la propagation du covid-19 tout en assurant la sécurité et la protection des biens et des personnes.
Beaucoup d’États ont eu recours à ce dispositif qui permet pour faire face à un péril. Il permet d’adopter des mesures réduisant, temporairement, les libertés individuelles.
Cependant, à quelques jours du mois béni, de Ramadan, nombreux sont maliens qui s’interrogent sur le comment va se passer cette période de raquette pour les forces de l’ordre ? Si un nombre important de maliens avaient applaudi le président pour avoir rassuré les maliens qu’il y’aura pas de confinement, ils l’attendent revoir les heures du couvre-feu. Afin que les fidèles musulmans puissent bien s’acquitter de ce pilier qui fait partie des cinq du bon croyant musulman.
Mahamadou YATTARA
Source: Inf@sept