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Édito : Michel démystifié

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Le directeur de publication du Journal « Le Pays », Boubacar Yalcoué

Les souvenirs qui nous poussaient à mettre si haut notre fibre patriotique, avec fierté, n’étaient que des leurres. L’homme pour lequel on s’en glorifiait tant a fini par étaler au grand jour son amateurisme dans la gestion des affaires faisant référence à la santé publique. A la tête de l’ONU SIDA, pour faire allusion aux interprétions erronées ci-dessus citées, il nous revient que son départ n’émanait pas de sa simple volonté. Il avait été poussé à rendre le tablier pour plusieurs raisons dont la plus importante était le refus de mise à disposition de fonds à la boite tant qu’il reste chef. Son irresponsabilité avait complètement tout paralysé.

Pour qu’on sache qui est réellement Michel, il a fallu son retour remarqué au bercail où il a parachuté à la tête du tout puissant département de la Santé. L’homme, dès sa prise de fonction, s’aventure dans des pratiques attribuables uniquement aux bouffons. Il saute par ci, il saut par-là entre les différents services qui relèvent de son département et parfois de façon inopinée pour dit-on s’enquérir des vraies réalités des espaces de santé. Il en a toujours profité pour faire des déclarations pompeuses. Et au bout du compte, rien ne s’est matérialisé.

Étant dans cette aventure théâtrale, il tombera sur un autre dossier plus coriace : la gestion de la lutte contre le COVID 19.

C’est en ce moment que de nombreux citoyens découvrent le vrai visage de cet imposteur. Toutes les mesures qu’il a annoncées n’ont pas reçu la moindre application efficace. Au même moment, au lieu de décentraliser la gestion de la situation pour limiter la propagation, il s’entête et centralise tout à son niveau. Aucun département, excepté la primature, n’a le droit de faire une activité sans son aval. Et même s’il donne son avis favorable, c’est lui-même qui pilote les activités.

C’est ainsi, qu’il s’est retrouvé au plus bas de l’échelle car l’homme veut tout savoir et tout décider. Question de bavettes, il est là ; affaire de cantine, il pointe le nez…

En marge de ces remarques de gestion catastrophique, remarquez un peu ses communiqués à la va vite concernant la situation journalière. Lui et d’autres services impliqués dans la gestion avancent des chiffres différents surtout pour ce qui est des personnes contacts. On ne sait même plus à qui croire. C’est dans cette pratique à la légère qu’ils ont été appelés un jour à faire trois communiqués sur la même situation. Des messages confus qui ont finalement laissé place au doute quant à leur responsabilité.

Savez-vous comment les services des sapeurs-pompiers gèrent les sorties de désinfection des espaces ? c’est pitoyable ! Ils ne sont pas mis dans des conditions par le ministre de la santé et même s’ils ont besoin d’une bavette, il faudrait qu’ils en fassent la demande à Michel. Le budget prévu pour la désinfection, où se trouve-t-il ? Michel seul en sait. En tout cas, les sapeurs-pompiers se débrouillent comme ils peuvent avec leurs maigres moyens et dans la plupart des cas, pour les sorties, c’est la MINUSMA qui les fournit en produits pour leurs missions de désinfection.

Une révélation ? Non ! Car c’est un secret de polichinelle ! Lorsque Michel déposait ses valises au Mali après avoir été chassé de l’ONU SIDA, des langues fourchues le plaçaient au poste de Premier Ministre.

Dieu aimant bien le Mali, n’exhaussa pas ce vœu hautement dangereux pour l’avenir de notre pays. Et les raisons sont patentes. Quelqu’un qui se montre incapable de gérer un ministère, faudrait-il lui confier la primature ? Sauf si les Maliens veulent se suicider car l’homme n’est comparable qu’au chiffre zéro. C’est une véritable calamité pour le pays.

Boubacar Yalkoué

SourceLe Pays

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