Le mois de Ramadan (9e mois lunaire) de cette année 1441 de l’hégire débutera très probablement le 24 avril 2020, puisque la nouvelle lune du mois de Ramadan sera en principe visible le 23 avril 2020 sur une grande partie du continent africain et tout le continent américain. La conjonction (naissance de la nouvelle lune) aura lieu le 23 avril à 4h26, heure de Paris. A noter qu’entre la conjonction et la possibilité que la Lune soit visible, il pourrait s’écouler plusieurs heures.
L’interdiction de tout rassemblement physique de personnes ainsi que la fermeture des lieux de culte pendant toute cette période de confinement entraîneraient très probablement la suspension de nombreuses activités du mois de Ramadan dans leurs formats habituels. Elle n’a encore pas été décidé. D’après les autorités de notre pays qui préconisement le port du masque, il y aura pas de confinement pour raison de crise de (Covid-19) au risque de oriver beaucoup de fidèle de moyens de subsistance. Donc les musulmans pourraient vaquer à leurs occupations et continuer à remplir leurs obligations envers Allah.
Coronavirus : rien ne s’oppose au jeûne du Ramadan
Dans son sillage funeste, le Covid-19 ne sème pas seulement le malheur et la mort… Il sème aussi les ferments de la controverse sur des réseaux sociaux en proie à l’anxiété, et aux rumeurs que certaines peurs irraisonnées font naître immanquablement.
Alors que le mois béni de Ramadan se profile doucement à l’horizon, le Comité de jurisprudence d’Al-Azhar, la plus haute institution de l’islam sunnite, a rendu mardi son arbitrage au sujet de la question qui fâche et a suscité un vif émoi sur le Net : l’observation du jeûne, à l’heure du Covid-19, ne risque-t-il pas de faire perdre à l’organisme ses précieuses défenses immunitaires et de le rendre, de fait, très vulnérable ?
« Il n’y a aucune preuve scientifique selon laquelle le jeûne faciliterait la contraction du virus », a tranché cet aréopage de juriconsultes musulmans. « Les prescriptions de la charia sur le jeûne restent inchangées : le jeûne est une obligation pour tous les musulmans, à l’exception de ceux qui en sont dispensés avec une excuse valable », ont-ils précisé, ainsi que s’en fait l’écho le site d’information égyptien Al-Ahram.
Ils ont mis fin à la polémique depuis le Caire, au cœur d’une Egypte qui n’est pas épargnée par le virus (plus de 1 450 personnes infectées et 94 décès). Avec ses 100 millions d’habitants, le pays le plus peuplé du monde arabe a toutes les raisons de redouter l’infernale propagation de ce fléau sur ses terres. A son tour, il tente de lui faire barrage en ayant suspendu toutes les prières dans ses mosquées, fermé ses écoles et ses universités, instauré un couvre-feu depuis le 25 mars, et plus récemment, en interdisant tout rassemblement religieux lors de la célébration du Ramadan.
Peut-on jeûner sans risque
à l’heure du Covid-19 ?
Ce sont dans des circonstances extrêmement difficiles et douloureuses, marquées par la propagation désastreuse du Covid-19, que le Ramadan sera célébré prochainement.
Alors qu’une véritable calamité s’est abattue sur notre vaste monde, de nombreuses questions taraudent les esprits, à l’approche du mois béni entre tous. L’une d’entre elles est sur toutes les lèvres et se pose avec une acuité particulière : les musulmans pourront-ils jeûner sans s’exposer à de graves risques pour leur santé, à l’heure d’une pandémie de plus en plus meurtrière ?
La réponse est venue du Caire, et plus précisément de l’aréopage de savants qui composent le Centre mondial de la Fatwa au sein d’Al-Azhar. Dans un avis juridique consultable en ligne, ceux-ci ont confirmé qu’il n’est pas permis à un musulman d’interrompre son jeûne, à moins que des médecins estiment, preuves scientifiques à l’appui, que la privation de nourriture et de boisson de l’aube jusqu’au coucher du soleil fragilise l’organisme, au point qu’il soit sans défense face au virus.
Ils ont également insisté sur le fait que les experts médicaux n’avaient pas encore tranché la question, et que, dans l’attente de leur arbitrage, il ne fallait céder ni à la panique, ni à l’anxiété, ces deux mauvaises conseillères, et encore moins prendre pour argent comptant toutes les rumeurs qui mettent en émoi les réseaux sociaux.
Dans leur fatwa, les érudits d’Al-Azhar ont notamment fait référence à une rumeur qui s’est répandue comme une traînée de poudre, selon laquelle s’hydrater régulièrement pourrait protéger de toute contamination.
« La vie humaine est sacrée et un don d’Allah, le Créateur », ont-ils rappelé de manière vibrante.
Info-Matin