Les manifestations contre l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, relatif aux résultats des législatives, traduisent le manque de maturité démocratique de leurs auteurs, la violation de l’Etat d’urgence sanitaire en cours et l’exposition des manifestants à la maladie de covid19.
Des actes répréhensibles qui exposent leurs auteurs à d’éventuelles interpellations judicaires. Aussitôt après la proclamation par la Cour constitutionnelle des résultats définitifs des élections législatives 2020, certains concitoyens sont descendus dans les rues dans certaines localités, telles que Sikasso, Bougouni, Kati, pour contester lesdits résultats. Quoi de plus normal en démocratie ! Mais, celles que le Mali vit ce samedi 2 mai 2020 sort du cadre démocratique.
Dans le jeu démocratique, il y a des gagnants et des perdants. Ce qui sous-tend que les perdants acceptent leurs situations qui ne sont qu’un fait de Dieu. En effet, force est de constater que Sikasso, Bougouni, la Commune I de Bamako tout comme Kati ne sont pas les seules circonscriptions sur lesquelles la Cour a statué. Ségou, Kidal, Tombouctou, Koulikoro, Kayes sont des grandes localités sur lesquelles la Cour a également tranché.
C’est une aberration de voir ces localités contestataires confondre les chiffres des états-majors des partis politiques avec les délibérations de la Cour constitutionnelle, qui sont en principe secrètes. Les contestataires dans les rues, sont en effet, des mineurs qui ignorent tout de la loi. Les décisions de la Cour ne sont pas susceptibles de recours.
Eux, qui se disent démocrates, tel le maire de Sikasso Kalifa Sanogo, violent la loi de l’Etat d’urgence sanitaire, le couvre-feu et l’interdiction de regroupement de plus de 50 personnes. Ces violations du droit sont des délits.
Par conséquent, ses auteurs doivent être arrêtés. Ces genres de manifestations exposent des centaines de vies au covid19. Des vrais démocrates n’agissent pas de la sorte. S’ils l’étaient réellement, ils allaient jouer à l’opposition constructive en contrôlant les actions des nouveaux élus, en se préparant pour les futures élections.
Amadou Maïga