Au Cameroun, les principaux journaux de la presse écrite n’ont pas paru ce lundi. Cela fait suite à un appel lancé par le Réseau des patrons de presse du Cameroun (Repac), au lendemain de la Journée internationale de la liberté de la presse. Dans leur communiqué, les éditeurs des publications privées demandent une refonte du système d’aide de l’État et de la fiscalité pour leurs journaux, en rappelant notamment leur rôle important face au Covid-19.
La presse écrite à capitaux privés a de la peine à exister aujourd’hui, non pas parce qu’il y a une crise mondiale de la presse, mais simplement parce que la plupart des journaux sont confrontés à des difficultés immenses qui ne relèvent pas seulement de la profession. C’est-à-dire, ce sont des rapports assez tendus avec le pouvoir politique dans le fait qu’on nous impose une fiscalité qui est propre aux entreprises qui produisent des biens, des services et autres. Alors que nous, on travaille pour la démocratie. Nous avons besoin d’une aide publique qui ne procède pas d’un simple arrêté du ministre, mais qui devrait provenir de l’Assemblée nationale. Nous voulons sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale, non seulement des pouvoirs publics, mais aussi tous ceux qui sont capables de mettre dans nos journaux des annonces et autres, et dire: attention la presse est en train de mourir au Cameroun.