Après la tenue des deux tours des élections législatives, l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (AJCAD) a animé une conférence de presse pour faire le bilan de ses actions. Elle a également formulé des recommandations à l’endroit des différents acteurs du processus électoral. La conférence était animée par la directrice exécutive, Adam Dicko, qui avait à ses côtés le responsable des Programmes, Ousmane Maïga, et le responsable Plaidoyer et Mobilisation sociale, Fousseini Diop.
Depuis l’adoption du projet de décret portant convocation du collège électoral, l’AJCAD s’est mobilisée pour apporter sa contribution à la tenue de ces élections. Cet engagement se justifie par sa volonté de participer au renforcement de la démocratie et de l’État de droit au Mali.
Dans la phase pré-électorale, l’AJCAD a mené une vaste campagne de sensibilisation et d’assistance citoyenne pour la révision des listes électorales. En termes de résultats, cette campagne a permis de toucher directement 208 500 personnes.
En outre, des campagnes digitales thématiques ont été menées par l’équipe de communication sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) sur le retrait des cartes d’électeurs, rôle et mission d’un député, afin de permettre aux citoyens, notamment les jeunes qui constituent plus de 60 % de la population de comprendre non seulement la mission et le rôle des députés, mais aussi de les amener à faire des choix éclairés le jour du scrutin pour la mise en place d’une nouvelle législature avec des députés valables.
Des séances de formation ont été aussi organisées à l’intention des observateurs et les agents d’assistance citoyenne.
À la fin des deux tours, la Synergie dont l’ADJCAD est membre, a recommandé au gouvernement entre autres : la préservation des droits des électeurs et des candidats par leur sécurisation et la garantie de l’égalité de chance des candidats ; la transparence du processus électoral ; la prise de mesures pratiques afin de faciliter l’accès aux bureaux de vote des personnes vivant avec un handicap ; la transcription des noms des candidats et des partis politiques en braille sur les bulletins de vote ; le renforcement de la confiance entre les principaux acteurs du processus…
À la CENI, il est recommandé d’opérer une veille plus attentive sur les droits des électeurs et des candidats ; la publication périodique des observations durant tout le processus.
À la Cour constitutionnelle, l’AJCAD et ses partenaires ont suggéré une veille plus attentive sur les droits des électeurs et des candidats ; le renforcement du mécanisme d’investigation en vue d’une meilleure gestion du contentieux électoral ; l’application des dispositions de la loi organique relativement à la qualité de ses délégués au niveau des bureaux de vote.
Aux partis politiques et aux candidats, il est demandé le respect des dispositions de la charte des partis politiques, notamment la formation à la citoyenneté et l’interdiction de l’achat des consciences ; l’adoption et le respect d’un code de bonne conduite lors de chaque élection ;
Aux autres organisations de la société civile et à la CNDH, les recommandations portent sur la poursuite et l’intensification de leur mission d’éducation civique et de sensibilisation de la population, de promotion et de protection des droits de l’homme sur toute l’étendue du territoire malien ; l’invitation des leaders religieux à poursuivre leur appel à la cohésion sociale, au respect des règles institutionnelles et électorales.
Aux citoyens, l’AJCAD appelle au rejet et à la condamnation de l’achat de conscience.
Quant à la communauté internationale, l’accent est mis sur la poursuite et le renforcement de son appui multiforme aux acteurs locaux du processus électoral ; le renforcement de son soutien technique et matériel aux autorités maliennes…
PAR MODIBO KONE
Info-Matin