Le premier vol a été prévu ce vendredi 8 mai de Lyon vers l’Afrique transportant des personnels humanitaires et huit tonnes de matériel, alors que les ONG centrafricaines se sont retrouvées «complètement bloquées» lors de l’épidémie.
Un premier pont aérien humanitaire européen a été mis en place jeudi 7 mai, de Lyon vers Bangui, pour acheminer personnels et matériel à des ONG en Centrafrique, dont l’activité a été «complètement bloquée» en pleine pandémie de Covid-19, indique l’AFP.
L’opération, qui sera composée d’une série de vols vers plusieurs pays, vise «à montrer notre solidarité européenne, qui va au-delà des frontières de l’Union», a déclaré Janez Lenarcic, commissaire européen à la Gestion des crises, lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry.
Prochains vols
Ce premier vol est le fruit d’une coopération entre l’Union européenne, le gouvernement français et le Réseau Logistique Humanitaire. Chargé le 7 mai, l’avion à destination de Bangui devrait décoller vendredi matin.
Concrètement, ce vol permet l’acheminement de 75 personnels humanitaires, de 12 nationalités différentes, et de huit tonnes de matériel (médicaments, masques, gants, gel hydroalcoolique, matériel orthopédique pour personnes handicapées…) en Centrafrique. Deux prochains vols auront lieu en début de semaine prochaine, pour livrer à Bangui 32 tonnes de matériel supplémentaires.Le but: pérenniser et renforcer l’action d’associations sur le terrain, comme Médecins du monde, Action contre la faim ou encore Handicap International.
Car «le problème avec ce type de crise sanitaire, c’est la comortalité», a souligné Joël Weiler, directeur général de Médecins du monde.
«La fermeture des frontières, le manque de vols, l’impossibilité de déplacer nos staffs, l’impossibilité d’envoyer du matériel… a complètement bloqué l’aide qu’on pouvait apporter à la Centrafrique», a-t-il observé.
Ce pont répond «autant à la nécessité de combattre la pandémie de Covid-19 que de prendre en charge et de continuer à augmenter notre réponse sur les crises préexistantes», a abondé Jean-François Riffaud, directeur général d’Action contre la faim, citant, entre autres, les crises alimentaires, les conflits, l’accès difficile à l’eau et l’hygiène.
Selon Manuel Patrouillard, directeur général de Handicap International, «l’enjeu dans les prochains mois est de pouvoir arriver à se déplacer et que les humanitaires soient bien considérés comme faisant partie de la solution».
Au total, le Réseau Logistique Humanitaire a identifié 37 destinations à desservir, à partir de données consolidées par les ONG.
Sputnik