Depuis l’arrestation de M. Clément Dembélé par la Sécurité d’État pour sédition, nous assistons à des dénonciations vertueuses, à des protestations intéressées, à une prodigieuse production épistolaire, de communiqués et de déclarations qui se talonnent pour sauver le « Colonel Clément » et à garantir l’anonymat et l’immunité à ses complices. Acculés, comme des sorcières menacées par la levée inexorable de l’aube, ces complices suspendus à l’arbre de la transparence avec le fond de culotte à l’air, font feu de tout bois. En désespoir de cause, ils bavent sur la Sécurité d’État. Pour paraître quelque peu crédible, ces Messieurs connus pour leur perfidie, s’offrent les services d’avocats qui se prennent pour le Cicéron des temps modernes alors qu’ils n’ont que la Robe de Me Verges ! Sauf que les Services de Renseignement ont pour rôle d’assumer les mauvais rôles pour la République et la stabilité des Institutions.Dans une diatribe d’une rare violence publiée sur les réseaux sociaux, ce mardi 12 mai 2020, Me Alassane Diop tente d’instruire un procès en inquisition contre la DGSE au motif de l’interpellation de M Clément Dembélé alias Colonel Clément, «élément de la garde rapprochée en service à la présidence».
De quoi s’agit-il ?
Clément Dembélé depuis quelques mois a entrepris une ignominieuse campagne pour discréditer l’État du Mali et celui qui, aujourd’hui, le symbolise : le Président IBK.
Cette campagne criminelle sur les réseaux sociaux, Clément l’a menée en des termes avilissants sans jamais avoir été inquiété, au nom de la sacro-sainte liberté d’expression. Or, le Professeur, Colonel, Leader, Activiste…, (les casquettes de M. Clément Dembélé sont nombreuses et changent au gré des situations) ne peut ignorer que la loi, c’est la loi : Dura Lex, Sed Lex. Que force est et reste toujours à la loi ! Cette même loi qui lui garantit la liberté d’expression lui impose aussi « la défense de la patrie (comme étant) un devoir pour tout citoyen » et « …de respecter en toutes circonstances la Constitution », et donc les Institutions en vertu des articles 22 et 24 de la Constitution du 25 Février 1992). C’est cette même loi qui institue les Services de Renseignement, peu importe leur nom suivant les pays. Ici chez nous, au Mali : la Direction Générale de la Sécurité de l’État.
Même tous ceux qui sont aux abois savent, sauf mauvaise foi notoire, quel est le rôle de la Sécurité d’État : assurer la Sécurité et la Stabilité des Institutions de la République, veiller sur la sécurité interne et externe du Mali…. Le reste des questions sécuritaires relève du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants à travers le Renseignent militaire, et celui de la Sécurité et de la Protection Civile à travers les Renseignements Généraux.
Tous les Maliens de bonne foi reconnaissent aujourd’hui que depuis l’arrivée de IBK au pouvoir en 2013, la SE n’a jamais privé un citoyen malien de ses droits à cause de ses opinions personnelles ou de son appartenance politique. Ce qui n’a pas toujours été le cas au Mali, car l’histoire est encore récente. Sous le règne des demi-dieux d’alors, lorsque trônait un certain Soumeylou Boubeye Maiga à la tête de la DGSE, le commettant de notre célèbre Avocat supposé auto-commis d’office, peut s’il lui reste encore une dignité témoigner que des choses atroces ont vraiment été faites. Sinon le moment venu nous ouvrirons les archives.
Revenons à notre Clément.
Très vite les Services de Renseignement du Mali se sont aperçus que M. Clément Dembélé utilise sa hargne comme écran de fumée et qu’il œuvre activement à la déstabilisation des Institutions de la République. Au-delà des vidéos qui circulent sur les réseaux, une somme de preuves accablantes le confond. Sauf trahir sa mission, il devenait alors impérieux d’agir (le cravater) afin de tuer dans l’œuf son projet criminel. L’interpellation de Clément Dembélé a permis de mettre en échec un plan diabolique de déstabilisation des Institutions et connaître une partie de ses complices qui sont interpellés ou recherchés.
L’appel aux Forces Armées et de Sécurité dans une vidéo était un message codé à des complices pour indiquer l’imminence de l’assaut contre la République. Aucun avocat ne peut blanchir l’appel au putsch qui est un crime imprescriptible contre le peuple malien (article 121 de la Constitution ».
Non, messieurs force doit rester à la loi. Et la loi dit : ‘’toute tentative de crime, manifestée par un commencement d’exécution et suspendue ou n’ayant manqué son effet que par des circonstances indépendantes de la volonté́ de son auteur, est considérée comme le crime lui-même’’ (article 3 de la loi N°01-079 du 20 août 2001 portant Code pénal).
La loi est dure, mais c’est la loi. Et nul n’est censé l’ignorer. Que dit la loi pour le putsch et la tentative de putsch ?
1- ‘’L’attentat dont le but est soit de renverser par la force le gouvernement légal ou de changer la forme républicaine de l’État, soit d’inciter les citoyens ou les habitants à s’armer contre l’autorité, est puni de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité ou à temps.
La tentative est punie comme le crime’’. (Article 45 de la loi N°01-079 du 20 août 2001 portant Code pénal)
2- ‘’Il y a complot dès que la résolution d’agir est concertée et arrêtée entre deux ou plusieurs personnes.
Le complot ayant pour but les crimes mentionnés à l’article précédent, s’il a été suivi d’un acte commis ou commencé pour en préparer l’exécution, sera puni de la peine de cinq à vingt ans de réclusion.
Si le complot n’a été suivi d’aucun acte commis ou commencé pour en préparer l’exécution, la peine sera celle de cinq à dix ans d’emprisonnement.
S’il y a eu proposition faite et non agréée d’agir, de former un complot pour arriver aux crimes mentionnés à l’article précédent, celui qui aura fait une telle proposition sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et facultativement de 20.000 à 500.000 francs d’amende et de cinq à dix ans d’interdiction de séjour’’ (article 46 de la loi N°01-079 du 20 août 2001 portant Code pénal)
Non, messieurs, la loi ce n’est
pas de l’enfumage.
C’est de la politique dites-vous ? Qu’à cela ne tienne ! Même en politique, faute de morale, il y a des règles. La loi N°05-047 du 18 août 2005 portant Charte des partis politiques en son article 50 est très éloquente : ‘’Tout dirigeant de parti, tout militant de parti qui par ses écrits, déclarations publiques, démarches, incite ou invite les Forces Armées ou les Forces de Sécurité à s’emparer du Pouvoir d’État encourt une peine d’emprisonnement d’un (1) an à cinq (5) ans et une amende de 500.000 à 1.000.000 de francs sans préjudice de la dissolution du parti concerné’’.
L’avocat auto-commis (parce que pour la défense de Clément, éprouve le besoin de se justifier en disant qu’il « ne parle ici au nom de personne », sic !) Me Diop fait, certes preuve de zèle comme tout bon avocat du diable, mais il lui faudrait des arguments plus solides pour innocenter son futur client quand celui-ci sera mis à la disposition de la justice.
Mais comme on le dit : ‘’il y a deux sortes de justice : vous avez l’avocat qui connaît bien la loi, et l’avocat qui connaît bien le juge !’’
Oui mon cher Maître, la République fonctionne quand un avocat prend la défense d’un citoyen arrêté pour son opinion. Quoi de mieux pour le porteur de toge que de crier au scandale face à l’incurie d’un régime aux abois qui persécute et réprime la veuve et l’orphelin ! Ce type d’avocat fidèle au serment original, on en a connu au Mali et ailleurs.
L’esprit rôde autour du souvenir de Maître Demba Diallo alias ça Goloba, défenseur des faibles devant l’Éternel ! Il n’a rien ménagé pour servir la cause à laquelle il a dédié sa vie jusqu’au souffle ultime. Oui Me Demba, Me Idrissa Traoré, Me Alioune Blondin Beye, Me Bam Diatigui Diarra… ont porté très haut la barre de la vertu sociale, de la conviction idéologique et de la déontologie professionnelle, eux c’étaient des avocats. Ils ont passé le flambeau à d’éminents cadets qui font la fierté de la profession.
Merci Cher Maître d’avoir recours à Me Ça Goloba et à travers lui réveillé les génies tutélaires des cours et tribunaux : Me Assane Seye, Me Alassane M’Beye, Me Tiémogo Diatigui Diarra, Me Bam Diatigui Diarra, Me Maguette Seye, Me Drissa Traoré, Me Boubèye Maiga, Me Binké Kamaté, Me Mamadou Danté, Me Hamidou Dembélé… Ces virtuoses du Droit ne torturaient pas le droit, on les écoutait avec délectation et religiosité. Peu ont eu ce privilège de les écouter dans le prétoire. Nous si !
La République, ce n’est pas la chienlit
Oui, cher Maître, dont acte ! La République fonctionnerait mieux si l’avocat prenait toujours le parti du droit, de la légalité et de la vérité, conformément à son serment d’exercer sa mission avec dignité, conscience, indépendance, honnêteté et humanité.
A contrario la République devient la chienlit quand ses défenseurs, ceux de l’ordre et de la vertu de même que les auxiliaires de la justice franchissent le Rubicon de l’indécence et de la cupidité. La promptitude de l’action de l’avocat doit être vue aussi bien quand l’État est en faute que l’État est attaqué à son tour. Il ne doit pas avoir de défense sélective dans l’action de défense de la légalité de l’avocat. Après tout l’avocat n’est point et ne peut être un justicier instrumentalisé contre l’État et la République.
Avocat, ce n’est pas un office facile. Il rime souvent avec la défense de l’indéfendable, la défense du criminel, du traître et de l’apatride. Mais c’est son office presque sacralisé par les dispositions de l’article 9 de notre Constitution : «la peine est personnelle.
Nul ne peut être poursuivi, arrêté ou inculpé qu’en vertu d’une loi promulguée antérieurement aux faits qui lui sont reprochés.
Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par la juridiction compétente.
Le droit à la défense, y compris celui de se faire assister par l’avocat de son choix est garanti depuis l’enquête préliminaire. »
Aussi révulsant et irritant que soit, Me Alassane Diop a légalement le droit de défendre Clément Dembélé et d’être sélectif dans son appréciation de la loi. Le pendant de tout droit et de toute liberté, c’est aussi un devoir légal. Dura Lex, Sed Lex ! C’est cette même loi qui permet à Me Diop de défendre un putschiste comme Clément et ses complices qui crée et fonde la Sécurité d’État à investiguer, à les débusquer et à les traduire en justice.
Pour le Commun de nos compatriotes, la République est menacée quand un avocat se confond à un activiste perturbateur, imposteur, faisant dans le sensationnel. Où est la gloire d’un avocat qui veut défendre un homme appelant ouvertement à une insurrection contre les Institutions démocratiques dans le contexte que vit notre pays ?
Force doit rester à la loi
Est-on avocat ou agitateur politique quand on s’en prend au fonctionnement normal d’un État qui se bat entre mille et une difficultés pour stabiliser le pays et permettre à chacun de jouir de tous ses droits constitutionnels, y compris celui de critiquer cet État-là ?
Oui à la liberté, à toutes les libertés ; oui aux droits à tous les droits démocratiques, civiques et constitutionnels. Mais oui encore QUE FORCE DOIT RESTER À LA LOI.
Mêdèn ágan ! Mêdèn ágan !
Mêdèn ágan !
Mon cher Maître vous vous souviendrez qu’un de vos brillants confrères sénégalais, Me Amadou Sall, Ancien garde des sceaux, ministre de la Justice et membre du Comité Directeur du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) avait été aux délices du cachot le lundi 16 mars 2015 pour offense au chef de l’État lorsqu’il s’était permis de dire « Si Macky Sall fait emprisonner Karim Wade, il ne passera pas une seule nuit de plus au palais. » L’ancien ministre a ensuite ajouté en demandant aux populations de résister à l’arbitraire, à l’autoritarisme et à l’instrumentalisation de la justice.
Mon cher Me Diop, faisons ensemble un tour devant le Temple de Delphes et reconnaissons ensemble que la DGSE ne fait que son travail : veiller à la sécurité et à la stabilité intérieure et extérieure du pays. Votre client n’est pas le seul à avoir le privilège de jouir des bienfaits de la démocratie et des droits consacrés par la Constitution. Il y a 20 millions de Maliens que la Sécurité d’État ne tracasse pas, seuls ceux qui tentent de faire le putsch à travers la subversion, l’émeute, de la sédition…, donc qui sont dans un schéma de remettre l’ordre constitutionnel en cause sont conformément à la mission de la SE interpellés.
Mon cher Me Diop vous êtes un homme de droit, plus que quiconque vous n’êtes pas sans savoir que nul n’est au-dessus de la loi et que la loi fondamentale du pays en son article 121 est très claire : « le coup d’État est un crime imprescriptible contre le peuple malien. » Donc ceux qui appellent ou tentent un coup d’État au Mali trouveront la DGSE devant eux. La DGSE protège l’État et les Institutions de la République, telle est sa mission et elle ne se dérobera jamais. Elle ne se laissera pas divertir encore moins diffamer.
«Comme vous dites :
À bon entendeur, salut !
Moussa koné Juriste. Bamako.
Info-Matin