Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé mercredi à une action internationale pour aider l’Afrique à faire face à la pandémie de COVID-19.
Il est de tradition républicaine dans toutes les démocraties modernes, qu’après chaque élection législative, que l’on procède à un remaniement ministériel en tenant compte de la nouvelle configuration de l’hémicycle. Ainsi, conformément à ce principe démocratique, il est attendu dans les jours voire heures à venir la démission du Premier ministre Boubou Cissé et de toute son équipe. Il reviendra ensuite au Président de la République, en vertu des pouvoirs que la Constitution lui confère et en se référantaux forces en présence à l’Assemblée Nationale, de nommer un Premier ministre. L’idéal aurait voulu qu’il soit issu du parti qui a la majorité absolue, mais pour le cas de notre Assemblée Nationale, aucune force politique n’a à elle seule obtenu cette majorité nécessaire pour fournir le Premier ministre. Alors, il revient au Président de la République après consultation de sa majorité plurielle de désigner le PM. En ce moment, le Président de la République pourrait avoir les mains libres de choisir un chef de gouvernement.
Le sortant, à savoir Boubou Cissé, a toutes les chances d’être reconduit à ses fonctions, pas parce qu’il a un bon bilan, mais pour qu’il puisse apprendre de ses erreurs et se racheter. Sinon, à en juger par son bilan à la tête du gouvernement issu de l’Accord Politique de Gouvernance, APG, on en conclurait qu’il faut une nouvelle tête pour réparer les dégâts causés par son équipe à la fois pléthorique et incompétente dans sa très grande majorité. Excepté quelques ministres, tous les autres ont brillé par leur carence à satisfaire la forte demande du peuple dans tous les domaines. Ce peuple, meurtri, affamé, et en insécurité totale, a besoin d’un nouveau souffle pour rebondir. En reconduisant Boubou Cissé, serait-il à mesure d’assécher les larmes, qui coulent déjà à flot, des populations du nord, du centre et même du sud ?La réponse est que le Président de la République pourrait lui donner une seconde chance en réduisant ses pouvoirs, autrement dit en lui retirant le portefeuille de l’Economie et des Finances.
Boubou Cissé pourrait bien être reconduit pour éviter au régime IBK de choisir un Premier ministre tous les douze mois. Sans parti politique donc n’ayant pas d’ambitions présidentielles, il pourrait être reconduit pour éviter le scenario de son prédécesseur Soumeylou Boubèye Maiga, qui une fois à la Primature s’est positionné pour Koulouba en 2023, la suite est connue, débauchage, trafic d’influence, chantage, promotion de ses amis, affaiblissement de ses adversaires et le tout dans un relent de mépris et d’arrogance. Boubou Cissé a les faveurs des pronostics pour pouvoir mener à bien les réformes déjà entamées, surtout avec sa position de neutralité. Le Président de la République pourrait enfin lui renouveler sa confiance pour continuer à plaider la cause du Mali auprès des bailleurs de fonds en sa qualité de technocrate invétéré.
En somme, en plus du Premier Ministre Boubou Cissé, ils sont un nombre restreint des ministres qui doivent être reconduits, toute la grande majorité doit être remerciée pour insuffisance des résultats
Youssouf Sissoko
Source: Inf@sept