Victimes de la fermeture des établissements privés due à la Covid-19 sans aucune mesure d’accompagnement, les enseignants du privé prévoient ce mercredi un sit-in pour dénoncer l’indifférence des autorités face à leur situation.
Les premiers cas de coronavirus ont été découverts au Mali, le mercredi 25 mars 2020. Depuis lors, le gouvernement a pris une série de mesures de restriction, notamment le couvre-feu, la fermeture des frontières, l’interdiction des manifestations culturelles et la fermeture des écoles…
Visiblement, ces mesures semblent de plus en plus contraignantes pour les citoyens et plus particulièrement les promoteurs et enseignants des établissements privés. De mars à nos jours, les promoteurs de 969 établissements privés du district de Bamako refusent de payer les 5171 enseignants dont 3544 hommes et 1627 femmes (CPS, 2014), soit un taux de féminité de 31,46 % ; au motif que les classes sont fermées par le gouvernement et que les parents des élèves ne payent plus la scolarité.
Pis, le gouvernement n’a entrepris aucune action allant dans le sens de l’accompagnement des promoteurs et des enseignants privés de tout revenu mensuel.
Face à cette situation, le Syndicat libre des enseignants des écoles privées du Mali prévoit un sit-in ce mercredi 27 mai 2020 au monument de l’Indépendance à 9 h. Les enseignants des écoles privées dénoncent l’indifférence des autorités. Ils se disent victimes de la fermeture des écoles due au Covid-19 sans aucune mesure d’accompagnement à leur endroit.
En un mot, les enseignants sont réduits à la mendicité pour subvenir aux besoins élémentaires de leurs familles respectives et à l’humiliation des propriétaires de maisons dans lesquelles ils sont locataires.
A travers ce sit-in, le personnel enseignant du privé veut attirer l’attention du gouvernement sur ses conditions misérables en cette période de la pandémie du coronavirus.
Y. Doumbia
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