Les forces fidèles au Gouvernement d’union nationale (GNA) ont annoncé ce mercredi soir avoir « entièrement libérer l’aéroport international de Tripoli ». Une annonce qui fait suite à des violents combats qui ont eu lieu, durant plusieurs jours autour de ce lieu. L’offensive contre l’aéroport lui-même avait été lancée mercredi matin par les forces fidèles aux GNA, aidées par les drones turcs et des mercenaires syriens. L’aéroport encerclé est vite tombé et les forces de Khalifa Haftar se sont retirées vers le Sud.
Depuis le 26 mai dernier, les forces fidèles au Gouvernement d’union nationale enchaînent les victoires. Avec la prise de l’aéroport de Tripoli, c’est un lieu hautement stratégique qui tombe entre les mains de ces forces.
Situé sur une colline à 27 km de la capitale, et aux de l’ANL, l’Armée nationale libyenne depuis le début de leur offensive, en avril 2019, il permet de contrôler toute la zone l’entourant et il formait l’arrière base de regroupement et d’appui logistique pour les forces qui mènent les combats sur les différentes lignes de front au sud de la capitale.
C’est à partir de l’aéroport et de plusieurs bases militaires qui l’entourent que les forces de Khalifa Haftar bombardaient la capitale. Mais ces bases militaires comme la base d’al-Yarmouk et la base Hamza sont passées aux mains des forces du GNA, ce qui a affaibli la position du maréchal Haftar à l’aéroport.
Ce revers subi par les forces de Khalifa Haftar intervient deux jours après l’annonce de l’ONU d’une reprise des pourparlers militaires entre les belligérants, en vue d’un cessez-le-feu. Mais avant de se rasseoir à la table des négociations, le GNA a exprimé le souhait de chasser au maximum les forces de Khalifa Haftar de l’Ouest libyen.
Aucune réaction pour le moment sur ce développement de la part de l’ANL, l’Armée nationale libyenne alors que les membres des forces du GNA se sont pris en vidéos sur le vaste terrain de l’aéroport.
RFI