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ÉCHAUFFOURÉES DANS LA REGION DE TAOUDENI LE CHOIX DES AUTORITÉS INTERIMAIRES DIVISE LA POPULATION LOCALE

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Retour des pouvoirs publics dans les régions du nord du Mali : Les capacités des autorités intérimaires et collèges transitoires des régions de Tombouctou et de Taoudénit renforcées

Selon certaines sources locales, des échauffourées ont eu lieu hier 4 juin 2020 à Tombouctou où siège actuellement toute l’administration de la région de Taoudéni. De ces sources, les tensions sociales observées dans la journée d’hier sont liées à la mise en place des autorités intérimaires.

Comme nous alertions dans notre parution numéro 5921 du 02 juin 2020 sous le titre : Région de Taoudéni : l’installation des autorités intermédiaires divise la population locale’’.

Malheureusement la situation est désormais vive au gouvernorat de Taoudéni au sujet de la mise en place des autorités intérimaires au niveau des communes de la région de Taoudeni. En effet, une source sur place a expliqué que l’origine de cette brouille est la multiplication des fractions des habitants fictifs pour augmenter le nombre des voix lors du vote pour l’installation des maires et ses adjoints de certaines communes du cercle de Araouane.

C’est face à cette augmentation soudaine de bon nombre des fractions fictives que les notables du cercle de Araouane ont refusé le vote « des fractions sur papier ». C’est alors que s’est déclenchée une échauffourée dans la salle de délibération au gouvernorat de Taoudéni actuellement à Tombouctou. Selon nos sources, cette échauffourée a obligé le gouverneur de la région, Ould Meidou à prendre son arme et intimé l’ordre à tous les chefs des fractions de quitter le gouvernorat de la région de Taoudeni.

Intimidés, les chefs des fractions ont quitté le lieu sans commentaire. Au moment où nous alertions l’opinion sur cette situation défavorable à la population locale qui aspire à un retour de l’administration, l’autorité n’a pu prendre la mesure de la chose. Aujourd’hui, les faits sont là et l’on devra composer avec eux au risque de créer un nouveau foyer de tension alors que l’on est sur le chemin de retour de la paix.

Pour rappel, un groupuscule intéressé semble avoir une emprise sur les autorités au grand dam des populations et de leurs chefs de tribus respectives mettant à mal l’impartialité de l’Administration. Les mouvements armés signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger ont décidé de faire confiance à l’État pour la mise en place des Autorités intérimaires dans les différents cercles, et communes dans le cadre de l’opérationnalisation de la nouvelle région de Taoudéni. Cette formule qui porte aux yeux des populations toute l’assurance de transparence et leur donne l’occasion pour une fois de décider de leur sort, sans les mouvements armés ne semble satisfaire des « hommes forts » ayant une emprise certaine sur les autorités régionales, et qui croient devant le vide administratif, que la population est leur chose et toute action directe de l’État envers celles-ci. Ainsi, lors de la mise en place de la loi sur les collectivités de la région, des fractions et villages fictifs ont été savamment insérées sans être affiliés à la Loi, par des différentes décisions préfectorales incohérentes et intéressées afin de fausser les rapports de force lors des élections au bénéfice de ce groupuscule de malfrats, avions-nous alerté au paravent. Le gouvernement doit jouer l’arbitre dans cette affaire.

KADOASSO.I

NOUVEL HORIZON

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